Atlas communal du département de la Seine, O. Th. Lefèvre

1870-1899

04 juillet 2019

Échelle : 1/5 000   Format : 98 x 65 cm

La carte de la commune de Saint-Ouen a fait l'objet de quatre publications dans les différentes éditions de l'Atlas communal du département de la Seine, de O. Th. Lefèvre (1854, puis ses révisions de 1870, 1899 et 1930). Ces représentations jalonnent l'évolution d'une des communes limitrophes de Paris dont l'urbanisation a été la plus précoce et profondément marquée par le développement de l'industrie. L'échelle du 1/5 000 permet de saisir les traits majeurs de l'ensemble du territoire communal et le détail de son morcellement foncier rural et urbain. En 1870, le village reste spatialement séparé de l'urbanisation, notamment les aménagements et les constructions implantés aux abords du port créé en 1830 (gare d'eau). Le secteur est desservi par l'avenue de la Gare (créée également en 1830 et reliée aux grandes voies du centre de l'agglomération parisienne) et par le chemin de fer des Docks, qui se raccorde au réseau parisien. L'urbanisation est aussi caractérisée par la prolifération de lotissements marqués par le parcellement agraire dans lequel ils se sont insérés (des parcelles le plus souvent étroites avec leurs chemins de desserte). La mairie a été implantée à l'angle de l'avenue des Batignolles et de la route de la Révolte. Le nom de pièces de terrain telles que les Épinettes, situées de part et d'autre des fortifications, rappelle l'histoire commune de ceux lieux séparés par les ouvrages militaires. La carte de 1899 fait état des grandes transformations réalisées au cours des trente années précédentes (notamment la création d'un deuxième chemin de fer qui se raccorde à la voie ferrée de ceinture) et des travaux d'équipement comme la création de plusieurs écoles et l'aménagement de trottoirs le long des voies principales. L'église Notre-Dame-du-Rosaire, très endommagée durant la guerre de 1870, a été reconstruite et un champ de course a été créé. Des lotissements de fortune se sont développés tant dans la zone non aedificandi qu'au-delà. L'emprise nettement plus large de certaines constructions permet de reconnaître de nombreux locaux d'activité.