Carte du cours de la Seine

1747

13 juillet 2019

Format : environ 70 x 90 cm

Si les travaux de de La Grive, levés à vue, ont permis d'appréhender les détails du cours de la Seine, l'importance du fleuve pour la capitale amène à en préciser la connaissance et son contexte régional. C'est l'objet de cette carte, levée en huit planches et couvrant l'ensemble du cours du fleuve, depuis ses sources en Côte-d'Or jusqu'à l'embouchure du Havre. Les planches consultées à la Bibliothèque nationale ne sont pas annotées, mais il s'agit probablement d'un document d'administration publique qu'il faut rapprocher de la création de l'École nationale des ponts et chaussées, en 1747. L'ensemble s'appuie sur le canevas de la triangulation de Paris des Cassini, la méridienne et sa perpendiculaire étant bien marquées en rouge et se croisant à l'emplacement de l'Observatoire de Paris. Les cartes présentent également les confluences avec les affluents principaux ou secondaires, mais avec parfois des omissions (les confluences Marne-Seine et Marne-Oise notamment, qui étaient partant importantes pour l'approvisionnement de la capitale). Les cinquième et sixième cartes correspondent au cours actuel de la Seine en Île-de-France, la sixième s'étendant des environs de Corbeil à ceux de Mantes. S'agissant de décrire une vallée, les reliefs, notamment les rives escarpées, sont figurés par un jeu de grisés plus ou moins soutenus. Mais la carte reste assez muette en ce qui concerne les ponts, les bacs et les ports, qui sont pourtant depuis longtemps partie prenante du fleuve, comme le montre bien le document manuscrit daté de 1650 (Carte des cours des rivières de Seine et Marne et de la situation des ports et villages [...]) qui, sur un espace plus réduit, est très disert en précisions concernant la gestion de la Seine, y compris les îles sur la partie aval. La carte précise les contours de chaque département, les circonscriptions de gestion et de police fluviale nécessaires au bon gouvernement du fleuve.