Département de la Seine (Plan B)

1859

05 juillet 2019

Format : 124 x 124 cm

Le découpage territorial de cette carte est fondé sur la construction des ouvrages militaires décidés par Thiers pour renforcer la défense de Paris (ville ouverte depuis Louis XIV) après l'invasion de 1815 et l'entrée des armées coalisées dans Paris. Elle donne une hypothèse (plan B) de modification du territoire en vue de l'annexion des communes en 1860. Elle inclut les fortifications et la zone non aedificandi de 250 m de large (en rose). Le rempart est tracé entre la limite de la commune de Paris, encore délimitée par l'enceinte des Fermiers généraux (en bleu), et celle du département de la Seine. L'enceinte fortifiée, dont les travaux sont engagés en 1840 et achevés en 1844, conjugue un rempart bastionné implanté à distance dela ville et un réseau de forts détachés, ce qui entraîne l'annexion totale ou partielle des onze communes circonscrites dans le périmètre du rempart. Paris passe de 12 à 20 arrondissements. À l'intérieur de la ville, un chemin de fer de ceinture, achevé en 1867, permet la circulation et l'approvisionnement des troupes. Percé de 17 portes, 26 barrières et 8 poternes, le rempart contraindra, pour la première fois depuis Louis XIV, les relations entre Paris et sa banlieue. Jusqu'alors peu affectées par les ouvrages militaires. En 1815, comme l'indique la Carte militaire des environs de Paris, les seules fortifications réalisées sont celles d'une partie du projet initié pendant les Cent Jours, qui laissaient le sur-ouest de Paris à découvert. À la suite de la Révolution de 1830, le maréchal Soult, alors ministre de la Guerre, engagera des travaux qui s'appuient sur le tracé de la ligne de fortification longeant le canal Saint-Denis pour atteindre Romainville.