Éclairage sur la rénovation énergétique du bâti

Faisabilité du suivi de la rénovation énergétique en région d’Île-de-France : pour une coordination régionale

31 mai 2018ContactLucas Spadaro, Erwan Cordeau

Depuis la loi Transition énergétique pour la croissance verte (TECV), les régions sont chargées d’élaborer un programme régional de l’éfficacité énergétique (PREE). L’objectif est de répondre aux ambitions qu’elles se sont fixées sur la rénovation énergétique de leur parc bâti dans le cadre de leur politique « climat-air-énergie ». Ce fléchage régional s’inscrit dans le droit fil de l’acte III de la décentralisation. Nommées « cheffes de file » sur le champ de la transition énergétique, les régions deviennent les coordonnatrices de la rénovation au travers des blocs communaux (EPCI) encore en structuration et ce, en association avec les départements.  
Historiquement conduite avec une implication forte de l’État, formalisée par le plan de la rénovation énergétique de l’habitat (PREH), la rénovation énergétique évolue à un rythme aujourd’hui insuffisant avec des chiffres attendus autour de 500 000 logements par an en France. Par ailleurs, la rénovation énergétique du parc tertiaire est encore méconnue dans l’ensemble et l’annulation du décret, en juillet 2017, ne va pas dans ce sens.  
Ceci étant, le changement d’échelle dans la gouvernance des politiques énergétiques n’apporte pas de précisions supplémentaires dans la manière de massifier la rénovation énergétique. Ce faisant, de nombreuses questions sont à éclaircir pour comprendre les verrous de cette politique à la fois dans la détermination des objectifs mais surtout dans son évaluation pour tendre vers une coordination régionale. De quoi parle-t-on lorsque l’on aborde la question de la rénovation énergétique ? Quels sont les objectifs et les cibles visées ? Quelles sont les actions mises en œuvre ? Qui les soutient ? Comment les suivre et évaluer les efforts fournis ? Ces questions sont prégnantes en Île-de-France où le parc bâti représente plus de la moitié des consommations énergétiques, tout en sachant que la majeure partie de ce parc sera encore présente en 2050.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Changement climatique | Habitat et logement