Habiter ou travailler près d'une gare de banlieue

Quels effets sur les comportements de mobilité ?

01 novembre 2007ContactDany Nguyen-Luong, Jérémy Courel, Alexia Prétari

Habiter ou travailler près d'une gare incite-t-il à moins utiliser sa voiture au profit des transports en commun ?

Ce choix est-il dû à la seule proximité de la gare, aux meilleurs niveaux d'équipement en services et commerces qui caractérisent les quartiers de gare ou à d'autres critères plus personnels liés aux individus ?

Une première analyse comparative a été effectuée à partir des caractéristiques socio-économiques des ménages qui habitent ou travaillent plus ou moins loin d'une gare et de leur relation aux différents modes de déplacements.

Une seconde analyse a permis de déterminer dans quelle mesure ces différences observées étaient imputables à la proximité de la gare et non à d'autres caractéristiques des ménages.

Il en résulte qu'habiter ou travailler près d'une gare s'accompagne bien d'un recours plus fréquent aux transports collectifs, et ce, d'autant plus que l'on est loin de Paris.

Toutefois si l'impact de la proximité d'une gare sur l'utilisation de la voiture s'avère bien réel, mais au même titre que des facteurs tels que la présence d'enfants, cet impact reste faible par rapport à d'autres déterminants comme le nombre de voitures par ménage, le sexe, l'âge et l'activité.

L'étude suggère des modalités d'application concrètes de l'orientation du schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) : la densification en habitat autour des gares est d'autant plus "payante" que l'on s'éloigne de Paris. En revanche, densifier en bureaux, activités et équipements autour des gares est toujours efficace quelle que soit la distance à la capitale.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Mobilité et transports | Déplacements