Indice de situation sociale régional ISSR

10 juin 2009ContactIuli Nascimento, Florence-Sabbah (MIPES)

C’est une mise en commun de regards et d’attentes diverses qui a fait la richesse de la réflexion menée. Ainsi, malgré les difficultés inhérentes à la création d’un indicateur synthétique, nous sommes parvenus à construire un indice synthétique de situation sociale régional simple et accessible, qui remplit son rôle de veille. Pour ce faire, nous avons d’abord calqué notre démarche sur celle adoptée aux États-Unis par le Fordham Institute for Innovation in Social Policy. Ce modèle nous a permis de proposer une première adaptation de l’ISS étasunien à l’échelle de la France, puis de l’Île-de-France. Enfin, nous nous sommes progressivement émancipés de ce modèle pour proposer un indice plus approprié à la réalité particulière de la région Île-de-France, en nous appuyant sur les données et l’expérience d’une partie des acteurs du territoire.

Les difficultés liées à l’obtention de certaines données statistiques ou encore l’absence de réactualisation régulière de certains indicateurs

Pour mémoire, les limites de cette construction sont liées aux difficultés particulières que nous avons pu rencontrer, notamment la difficulté d’obtention de certaines données statistiques à l’échelle régionale, ou encore l’absence de réactualisation régulière de certains indicateurs. À ce propos, on se souviendra que le mode de normalisation choisi nous a obligé à nous concentrer sur les données les plus régulièrement réactualisées, et ce sur une période de temps suffisamment longue… ce qui évidemment réduit considérablement le choix des variables utilisables.

L’ISSR permet de passer aisément de la lecture globale de la situation à une analyse plus détaillée

L’Indice proposé a l’avantage de cerner les situations de précarité dans leur diversité qu’elles aient trait au logement, au travail, à l’urgence sociale, la santé, etc. Cet indicateur est par ailleurs simple à appréhender et à exposer techniquement. L’absence de pondération ainsi que le nombre relativement modeste de variables retenues permettent en effet de passer très aisément de la lecture globale de la situation à une analyse plus détaillée. C’est cette articulation entre deux niveaux de lecture, cet « effet CAC40 », qui rend l’ISSR intéressant : l’évolution de l’indice se présente sous la forme d’un signal (à la hausse ou à la baisse) qui prend tout son intérêt grâce à l’interprétation des causes de son évolution (« valeurs »… ou plutôt « variables » à la hausse et à la baisse).

La mise à jour de cet indice à travers un ISSR2010 sera l’occasion d’intégrer des variables qui n’ont pu être mobilisées pour l’ISSR2009, dans l’objectif de coller encore davantage à la réalité du terrain et d’offrir aux acteurs un outil plus rapidement disponible.

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Société et habitat | Disparités

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