La population doctorale en Île-de-France

sous l’angle de l’emploi et de l’insertion professionnelle

11 mai 2010ContactOdile Soulard, Julien Rouvrais

Après huit années d’études, les jeunes docteurs sont confrontés à une insertion professionnelle difficile, en particulier dans l’univers entrepreneurial, et sont parfois attirés par l’étranger. Dans ce contexte, structurer et intensifier la relation entre docteurs et entreprises est impératif et la mise en réseau des acteurs essentiels.

La population doctorale d’Île-de-France est confrontée à plusieurs défis

Cette étude menée par l’IAU île-de-France sur l’insertion professionnelle des doctorants et post-doctorants permet d’identifier les défis régionaux majeurs posés par la situation des 28 000 doctorants franciliens, notamment grâce à la consultation directe des étudiants, des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) et des pôles de compétitivité régionaux. À l’issue des entretiens, il ressort que l’échelle à laquelle se forment les réseaux répondant au besoin d’insertion des doctorants est encore très localisée : l’unité de base des structures spontanées est généralement l’école doctorale.

Le caractère universel du chercheur nécessite des réseaux à une macro-échelle

La Région Île-de-France, compte-tenu de son rayonnement international, aurait toute légitimité dans l’encadrement de ce réseau et le tissage d’une trame européenne plus dense. Le pôle de compétitivité a également un rôle clé à jouer dans la structuration d’un réseau étendu de docteurs, car il s’agit de la seule entité réunissant à la fois les trois acteurs nécessaires à l’évolution des débouchés d’après-thèse : les entreprises, les universités et les laboratoires de recherche. La gouvernance des pôles de compétitivité d’Île-de-France a tout intérêt à anticiper ces questions de main d’œuvre hautement qualifiée, qui sont déterminantes dans une économie de la connaissance basée sur l’innovation.

Des initiatives pour répondre à la question doctorale

Enfin, il peut être judicieux d’observer et de s’inspirer de l’expertise acquise au fil des ans par des associations qui se sont emparées de la question doctorale. L’association Bernard Gregory (ABG) en est le meilleur exemple à ce jour, mais de nombreuses initiatives plus localisées (Redoc, Cafés de l’après thèse...) ont également fait preuve d’imagination dans la résolution des problèmes concrets des doctorants, et dont les idées doivent, à ce titre, être exploitées. Le partenariat avec les acteurs économiques comme le Medef, initié par l’ABG, pourrait être porté légitimement par les pôles de compétitivité en association avec les partenaires initiaux.

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Société et habitat | Éducation et formation

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