L’amélioration énergétique du parc résidentiel francilien

Les enjeux socio-économiques

23 août 2010ContactUniversité Paris 1, L'Institut Paris Region

Réduire les consommations d’énergie du parc existant d’au moins 38 % d’ici à 2020

La loi de programmation du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement souligne que « le secteur du bâtiment, qui consomme plus de 40 % de l’énergie finale et contribue pour près du quart aux émissions nationales de gaz à effet de serre, représente le principal gisement d’économies d’énergie exploitable immédiatement ». L’objectif fixé par le Grenelle consiste à réduire les consommations d’énergie du parc existant d’au moins 38 % d’ici à 2020 par la rénovation complète de 400 000 logements chaque année à compter de 2013.

Un état des lieux des consommations énergétiques du parc résidentiel francilien

La première partie de cette étude dresse un état des lieux des consommations énergétiques dans le parc résidentiel francilien par date d’achèvement, type d’énergie utilisée, mode de chauffage ou encore statut d’occupation. L’objectif est de fractionner le parc des résidences principales, de hiérarchiser les déterminants et d’identifier les segments les plus consommateurs.

Quelle part de leur revenu les franciliens consacrent-ils aux dépenses énergétiques ?

Au-delà d’une meilleure connaissance des consommations théoriques des résidences principales, la facture énergétique illustre la qualité thermique du bâti et la performance des équipements mais aussi les comportements des ménages et, pour certains, leur privation. À travers l’Enquête nationale logement (ENL) de 2006, la deuxième partie de l'étude présente quelle part de leur revenu les franciliens consacrent aux dépenses énergétiques, quels sont les ménages qui peinent à se chauffer, et quels sont les ménages qui engagent des travaux d’amélioration énergétique.

Une typologie du parc immobilier pour mieux répartir les trois millions de résidences principales

Afin de décloisonner les approches, cette étude propose une typologie des résidences principales et de leurs occupants. Cela offre une vision croisée et réaliste des enjeux énergétiques dans le logement, et estime la capacité d’action ou la vulnérabilité des ménages par type d’habitat. Pour compléter la description de ces profils et mesurer une forme de dépendance globale à l’énergie en intégrant le poids de la mobilité, les classes sont cartographiées.

Les pratiques des ménages du périurbain

La dernière partie est consacrée aux pratiques des ménages du périurbain. Il s’agit d’entretiens qualitatifs dont l’objectif est de mieux appréhender les stratégies des ménages soumis à une certaine tension énergétique, les arbitrages déplacements-logements, deux secteurs à forte consommation, et les anticipations par rapport à la fluctuation des prix. Comment ces ménages appréhendent-ils la question énergétique ? Quelles sont les mutations envisagées dans les domaines de l’habitat et de la mobilité dans l’hypothèse d’une hausse importante du coût de l’énergie ou d’une limitation publique drastique de son utilisation, et quels sont les effets de l’impératif environnemental sur les comportements actuels ou envisagés des ménages ?

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Environnement urbain et rural | Développement durable | Société et habitat | Habitat et logement