Le transport de marchandises par véhicules utilitaires légers (VUL)

01 juin 2004ContactLydia Mykolenko, Corinne Ropital

Le transport de marchandises contribue, dans l'esprit de beaucoup, aux nuisances environnementales, à la saturation du réseau routier. Peut-on substituer aux gros et moyens porteurs, des véhicules plus légers, moins nuisibles ? L'Institut Paris Region a  mené quatre séries d’enquêtes (chauffeurs-livreurs, destinataires et conducteurs) pour mieux cerner l'utilisation possible de ce type de véhicule, mal connue.

Un parc en croissance rapide mais peu utilisé pour le transport de marchandises

Au cours des dix dernières années, la croissance a été de près de 20 %, alors qu’elle est de 2 % pour les poids lourds. Pourtant moins de 3 véhicules légers sur 10 servent au transport de marchandises.

L’enquête auprès des chauffeurs-livreurs sur les lieux de livraison montre que 6  livraisons sur 10 concernent des produits de grande consommation et que les deux tiers des livraisons se font pour compte d'autrui.

Les chauffeurs-livreurs sont, en grande majorité, des salariés. Ils effectuent 12 livraisons par jour en moyenne, le plus souvent dans le cadre de tournées. La moitié a chargé et livré dans le même département . Paris est à la fois le principal pôle de chargement (près de 30 %) et de livraison.

La durée du stationnement lors de la livraison est très courte : 30 % livrent en moins de 5 minutes, 60 % en 10 minutes maximum. Mais, pour plus d’une livraison sur deux, le stationnement se fait sur des emplacements non autorisés.

Les contraintes horaires sont peu fréquentes car, contrairement à une idée reçue, 8 destinataires sur 10 disposent de stocks.

Des livraisons de produits finis, peu de livraisons urgentes

Près de 6 destinataires sur 10 sont approvisionnés en produits finis mis à la vente. Pour moitié, la dernière livraison a été effectuée par un transporteur. 4 livraisons sur 10 sont faites pour compte-propre par le destinataire ; le fournisseur livre rarement (moins de 7 %).

Moins d’un tiers des destinataires est livré quotidiennement. Seules 10 % des livraisons sont exceptionnelles, urgentes ou non, donc impossibles à programmer.

Les quatre cinquièmes des livraisons s’effectuent toute la journée avec une prépondérance dans le courant de la matinée, après l’ouverture ; 1 livraison sur 5 seulement s’effectue en dehors des horaires d’ouverture (alimentaire, restauration, grandes surfaces, tabac-presse, pharmacies, opticiens, banques). La plupart des livraisons se font sans rendez-vous.

Ce sont quelques données tirées du rapport qui présente une analyse détaillée des résultats de l’ensemble des enquêtes ainsi que les attentes des professionnels envers les décideurs urbains.

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