Les indices synthétiques du PNUD : IDH, IPH, IPF en région Île-de-France
Les indicateurs du PNUD peu adaptés à l'échelle régionale
Le niveau de vie des habitants d'une région capitale est difficile à mesurer :
- d'une part, le Produit Intérieur Brut (PIB) régional reflète moins le niveau de vie que la forte concentration de sièges sociaux et d’entreprises ;
- d'autre part, l'Indice de Développement Humain (IDH), calculé pour des comparaisons internationales, est peu adapté à l'échelle régionale et aux pays développés.
À cela deux raisons :
- Le manque de pertinence du taux d’alphabétisation sur un territoire restreint et, pour l'île-de-France, un taux de scolarisation surévalué du fait de l’attractivité et de la concentration des structures universitaires et des écoles dans la région capitale ;
- La « perméabilité » des limites régionales.
Vers des indices plus pertinents au niveau local et régional
Pour mieux répondre aux attentes d'un acteur comme le conseil régional d'Île-de-France, les auteurs proposent deux pistes de travail :
- L'élaboration d'un indicateur (IDH2) permettant une analyse territoriale plus fine des phénomènes de développement humain. Bien que ne traduisant pas « un développement humain », cet indicateur traduit cependant une « configuration sociale » de la population et peut dégager les tendances d‘évolution des trois sous-indices sur le territoire (l’espérance de vie à la naissance, la part de la population de plus de 15 ans non scolarisée diplômée, et la médiane des revenus fiscaux des ménages par unité de consommation). Cet indicateur a été décliné par département. Il est moins pertinent par commune, le développement mesuré ne relevant pas de sa compétence ;
- L'élaboration d'indicateurs synthétiques basés sur une forme de normalisation comparative temporelle, c'est-à-dire cherchant essentiellement à mesurer l'évolution d'un phénomène complexe dans le temps, sans souci de comparaison avec d'autres.
Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Société et habitat |
Disparités