Les taxis de Berlin et du Brandenburg

30 juin 2009ContactSophie Laurent, Stefan Vorberg

Cette étude s’inscrit dans un cycle d’études comparatives entre les métropoles
européennes de Londres, Madrid et Berlin en regard de la situation en Ile-de-France.

Une organisation fédérale allemande qui induit des particularités

Le territoire considéré comprend la Ville-Land de Berlin, et le Land du Brandenburg, composé de districts et de villes autonomes, qui l’entoure. L’organisation fédérale allemande induit des particularités dans le fonctionnement de l’activité taxi. Même si un cadre législatif est fixé au niveau national sur certains éléments liés à la profession, l’activité de taxi et remise est déléguée aux Länder, qui peuvent définir par la suite des autorités subordonnées responsables. Ces autorités responsables attribuent ou retirent les permis et licences, mais réglementent également l’activité.

Des zones obligatoires d’exploitation et tarification

Outre la couleur ivoire clair réglementaire dans toute l’Allemagne pour les taxis, ceux-ci se distinguent des remises par les modes d’exploitation et tarifs. Les taxis ont l’obligation de prendre en charge tout voyageur qui le demande dans leur zone obligatoire d’exploitation, et d’appliquer dans cette zone les tarifs définis par l’autorité responsable pour la zone. Les remises en revanche définissent leur propre tarif et n’ont pas d’obligation concernant le transport. Les zones obligatoires d’exploitation des taxis dépendent de la localisation du siège de la société : elles correspondent au territoire de Berlin pour les taxis berlinois, à ceux des 14 districts et des 4 villes autonomes pour les taxis concernés du Brandenburg. Les permis et licences sont attribués par les autorités locales responsables.

Selon l’estimation des fédérations, 14 000 chauffeurs de taxis travailleraient à Berlin

Le nombre de taxis à Berlin approche les 7 000 en 2008. En Brandenburg, le dernier chiffre disponible fait état de 1 150 taxis en 2004. À l’inverse, le nombre de remises est plus important en Brandenburg (1 246 véhicules) qu’à Berlin (880 véhicules). À cela s’ajoutent quelques concessions mixtes, uniquement dans les districts du Brandenburg car non autorisées dans les villes de plus de 50 000 habitants. La surface correspondant à la zone d’activité des « taxis parisiens » représente environ la moitié de la surface de Berlin (892 km²). Cependant, selon l’estimation des fédérations, 14 000 chauffeurs de taxis travailleraient à Berlin, soit 2 chauffeurs par véhicule. À Paris il y a beaucoup moins de doublage car on compte seulement 18 000 chauffeurs pour 15 500 taxis en 2006, soit 1,16 par véhicule. Par conséquent, le nombre de taxis parisiens qui roulent plus que 11 heures par jour est nécessairement faible, alors que la majeure partie des taxis berlinois (véhicules) peuvent rouler, au moins théoriquement, 24h/24. Par ailleurs la densité moindre de la ville et les meilleures conditions de circulation facilitent le travail et l’efficacité des taxis berlinois.

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