Liban, retour sur expérience

Les Cahiers n° 144

01 mars 2006Contact

Ce numéro des Cahiers marque un double anniversaire : celui de quarante années de présence de l’IAU île-de-France au Liban, celui aussi de quinze années de paix civile et de reconstruction réussie. Résolument tourné vers l’avenir, le Liban a choisi de se doter d’un nouveau projet incarné par le schéma d’aménagement du territoire libanais (SDATL), dont les grandes lignes directrices portent sur la structure urbaine, les réseaux de transport et l’environnement. L’IAU-îdF en a assuré la réalisation avec un ensemble de partenaires.
Cette contribution essentielle, qui s’est déroulée entre 2002 et 2004, a bénéficié de la capitalisation progressive des analyses, des études et des projets effectués pour le compte de différentes autorités de ce pays, en particulier le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et la Direction générale de l’urbanisme (DGU). La reconstruction terminée, le Liban a vécu une période charnière qui l’a amené à regarder le passé et à rendre hommage à la véritable aventure urbaine qui a changé le visage de ce pays et lui a redonné sa place sur la scène internationale. À ce titre, l’image de Beyrouth associée à celle du Liban est devenue l’emblème du renouveau, du dynamisme, du rayonnement économique et culturel. Beyrouth représente, en effet, l’espace de tous les enjeux au Liban. Elle concentre l’essentiel des politiques d’aménagement après la guerre, et porte les projets les plus ambitieux de tout le bassin méditerranéen : réalisation de grandes infrastructures d’échanges, aéroport, port, routes internationales, réseaux de télécommunications et grands projets d’aménagement urbain.
Projet phare et priorité évidente : reconstruire le centre historique, symbole de l’unité nationale retrouvée et du renouveau économique. Mais aussi restructurer la banlieue sud qui concentre les quartiers les moins intégrés de l’agglomération, à travers Élyssar, le plus grand projet d’aménagement urbain de la Méditerranée. Enfin, réhabiliter les grands équipements publics.
La première mission de l’IAU-îdF remonte à 1965. Elle a été suivie d’interventions régulières en réponse à des demandes des autorités libanaises ou dans le cadre d’actions de coopérations initiées par l’État français ou le conseil régional d’Île-de-France. Pendant ces années, l’IAU-îdF a été une force de proposition qui a aidé à conduire les évolutions du Liban, au travers notamment du plan transport du Grand Beyrouth de 1995, du projet de reconstruction du centre-ville en 1992 et 1993, de la réhabilitation du Bois des pins, du plan de reconstruction des quartiers de l’ancienne ligne des combats, de la réhabilitation et la protection du littoral, du développement du sud Liban et, enfin, du schéma directeur d’aménagement du territoire libanais.

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