L'incinération des déchets

Considérations environnementales et sanitaires

01 décembre 2005ContactAntoine Franconi, Jean-Philippe Camard (ORS Île-de-France)

La pollution émise par les incinérateurs est globalement limitée, comparativement, à celles de l’activité urbaine et industrielle. Cependant, l’incinération reste la première source d’émission de dioxines dans la région (25 % des émissions totales) malgré une forte diminution depuis les années 1990.

L’arrêté ministériel du 20 septembre 2002, relatif aux installations d’incinération et de co-incinération des déchets non dangereux, fixe à 0,1ng/m3 le seuil d’émission de dioxines à ne pas dépasser pour l’ensemble des incinérateurs, depuis le 28 décembre 2005.

En Île-de-France, une majorité d’incinérateurs se situent  en zone agglomérée dense. Quelque six millions de Franciliens, soit 56 % de la population, résident à moins de cinq kilomètres d’une installation.

Compte tenu de l’importance du parc d’incinérateurs dans la région et de la population francilienne habitant dans un environnement proche, il apparaît nécessaire :

  • de limiter l’augmentation des capacités d’incinération en améliorant le tri des déchets, notamment des emballages et de la matière organique ; 
  • d’achever la modernisation des incinérateurs et leur mise aux normes ; 
  • d’avoir une meilleure connaissance des risques sanitaires encourus par les Franciliens par la réalisation d’Evaluations d’impacts sanitaires (EIS) autour de chaque incinérateur que ce soit pour des installations anciennes (parfois fermées) ou celles en activité.

Telles sont les conclusions livrées par le rapport établi conjointement par l'Observatoire régional de santé (ORS) département autonome de l'IAU île-de-France et le département Environnement urbain et rural de l’Institut.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
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