Rapports entre forme et fond dans les documents de planification à différents échelons territoriaux

Analyse comparative entre l'Allemagne et les Pays-Bas

01 février 2007ContactBirgit Birkholz, Laurent Perrin

Planification : des traditions différentes

Les États membres de l’Union européenne connaissent une relative diversité de tradition en matière de planification territoriale. Leurs approches technique et juridique de l’aménagement du territoire diffèrent d'un pays à l'autre et se reflètent dans l’expression graphique de leurs documents de planification, d’une part, en fonction du dosage politique qu’ils font entre orientations de développement et prescriptions d’aménagement, et d’autre part, en fonction de l’échelle et de la nature plus ou moins métropolitaine des territoires couverts.

Ainsi, certains États ou régions couvrant de vastes territoires privilégient les stratégies de développement et les expriment avec des cartes relativement schématiques.

Sur des territoires plus restreints, la plupart des collectivités privilégient les questions d’aménagement et de gestion du droit des sols. Comme le schéma directeur de la Région Ile-de-France, les documents de planification européens expriment cette dialectique entre vision politique et gestion territoriale et font coexister ces deux niveaux de préoccupation dans un seul et même plan (avec plus ou moins de rigueur).

Mais avant tout, ce sont bien sûr les compétences politiques et juridiques des collectivités territoriales qui expliquent le rapport entre la forme et le fond de leurs documents de planification. C’est pourquoi les documents étudiés dans ce rapport sont d’abord présentés dans leur contexte institutionnel, car il est nécessaire de connaître les systèmes de planification et leurs histoires pour comprendre les choix des politiques et leur traduction graphique. Il semble également important d’étudier les conditions d’élaboration de ces documents, avant de rentrer dans l’analyse de leur expression graphique.

Les questions suivantes ont servi de trame d’analyse :

  • Quelles politiques d’aménagement sont exprimées dans les documents graphiques : stratégie de transport, d’environnement, de développement économique ou encore destination et réglementation de l’occupation des sols ?
  • Quels éléments graphiques sont privilégiés dans les cartes et schémas ? La sémiologie graphique est-elle cohérente d’un document à l’autre ?

L'étude est centrée sur l’expression graphique de trois plans ou stratégies d’aménagement menées à l’échelon d’États ou de régions urbaines du nord-ouest européen :

  • le « Plan Régional » de la région de Stuttgart (en relation avec le plan de développement du Land de Baden-Wurtemberg),
  • la « Stratégie Nationale d’Aménagement Spatiale » des Pays-Bas (SNAS)
  • le « Plan de Développement » de la ville d’Amsterdam.

Ces cas ont été choisis en fonction de l’intérêt qu’ils présentent pour l’Île-de-France (même si les populations ou les surfaces des territoires considérées ne sont pas forcément comparables) et de la disponibilité d’une documentation récente en langue allemande ou anglaise. Ils permettent de couvrir un éventail représentatif d’échelons territoriaux emboîtés.

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