Victimation et insécurité en Île-de-France

Les résultats de la première enquête, 2001

01 décembre 2002ContactMarie-Lys Pottier (CESDIP), Renée Zauberman (CESDIP), ISL, Philippe Robert (CESDIP)

Première enquête de victimation

Menée par le Centre de recherches sociologiques des institutions pénales (CESDIP) et L'Institut Paris Region, cette enquête est la première enquête de victimation réalisée par la Région Île-de-France. 

L’insuffisance des statistiques officielles pour mesurer la criminalité dont on sait qu’elles ne sont pas exhaustives pour diverses raisons (les services de police et les tribunaux ne connaissent pas ou n’enregistrent pas toutes les situations susceptibles de constituer des infractions), procure guère ou pas d’information sur l’autre face du problème : le sentiment d’insécurité et la victimation. Qui est exposé au risque ? Comment y réagit-on ? Quelles sont les attentes envers les institutions… ?  

Initialement, la démarche vise à mesurer la délinquance. Il s’agit simplement, sinon de remplacer, au moins de compléter les sources traditionnelles, notamment les statistiques administratives.  

L’échantillon porte ici sur 10 000 enquêtés, 2 000 pour Paris, un peu plus de 4 000 pour la grande couronne et un peu moins de 4 000 pour la petite. Le questionnaire interroge, d’une part sur la préoccupation envers la délinquance, d’autre part, sur différents aspects de la peur de la criminalité pour soi ou les siens. Il comporte également plusieurs questions sur le cadre de vie, notamment sur le jugement que les enquêtés portent sur lui : l’ancienneté dans le quartier, son équipement en moyens de transport, établissements scolaires, services administratifs et commerces, la participation à la vie associative, les services que l’on a pu rendre à des voisins, les problèmes du quartier, la présence policière, le souhait de déménager, la connaissance d’expériences de victimation chez les voisins.  

La délinquance arrive au premier rang avec 39,21 % devant la pauvreté et le chômage, parmi les problèmes de société. La peur du crime est beaucoup plus éclatée que la préoccupation sécuritaire.  

Enfin, pour conduire l’approche territoriale, une classification des individus a été opérée les regroupant selon des caractéristiques qui s’appuient sur deux types de variables : certaines tiennent compte des découpages géographique et socioprofessionnel ; d’autres concernent l’opinion exprimée par les enquêtés sur leur environnement.    

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Prévention Sécurité | Société et habitat