Trois portraits d'agriculteurs

Interviews

27 février 2017Bénédicte et Franck Fournier, Jacques-Pierre Quaak, Denis Fumery

Être agriculteurs aujourd'hui en Île-de-France... Entre le potentiel d'un bassin de 12 millions de consommateurs et les difficultés croissantes de la périurbanité, un céréalier, un éleveur-méthaniseur et un couple d'agriculteurs vendant fruits et légumes en cueillette nous livrent leur quotidien et leur vision de l'avenir.

Bénédicte et Franck Fournier cultivent leurs fruits et légumes et les vendent à la cueillette de Voisenon. Ce qui a commencé comme " un test, durant un été pour voir si ça pouvait coller au niveau des consommateurs " est devenu leur activité, leur passion. Circuit court et agriculture de proximité sont au cœur de leur démarche valorisant les produits d'Île-de-France. Un magasin à la ferme et (tout récemment) un Drive Fermier®, sont venus compléter les modes de vente. Commercialiser autrement, en rapprochant producteurs et consommateurs, c'est possible !

Denis Fumery a vu la ville nouvelle de Cergy grignoter les champs. Il ne peut se résoudre à voir disparaître les meilleures terres à blé et à betteraves sucrières de France. " Il faut reconstruire la ville sur la ville et protéger l'espace agricole ". Fer de lance de l'agriculture de précision et président de l'association Rencontre ville-campagne, il multiplie les actions pour faire découvrir et aimer cette grande agriculture. L'avenir ? Il est relativement serein parce que les besoins sont là, il faudra continuer à nourrir la planète...

Jacques-Pierre Quaak est éleveur-méthaniseur mais il se dit avant tout " acteur de son territoire ". Ses 500 vaches limousines et les 3 cuves du méthaniseur fabriquant du biogaz montrent qu'un autre modèle est possible, les pieds bien ancrés dans la terre mais la tête tournée vers les enjeux économiques et environnementaux de demain. Effluents d'élevages, cultures énergétiques et résidus agroalimentaires produisent le biogaz, injecté dans le réseau alimentant 6 communes alentours. La matière organique résiduelle sert d'engrais permettant d'alléger la facture de de 60 à 80 %. Tout le monde est gagnant.

Cette page est reliée aux catégories suivantes :
Environnement urbain et rural | Agriculture et alimentation