Démocratie participative et aménagement régional

Actes de la table-ronde du 27 avril 2000. Volet 2

01 août 2000ContactPaul Lecroart, Laurent Perrin

L’IAURIF a organisé le 27 avril 2000 une première table-ronde centrée sur les démarches de concertation.

Quel est l’objet de la concertation ?

La question de la recherche du consensus et du partage de la culture interroge la finalité même de la concertation. Sert-elle à éviter les contentieux ? À construire du consensus ? À améliorer les projets ? Si «consensus» il y a eu dans la salle, c’est bien sur le fait que la concertation n’est sûrement pas l’antidote au contentieux, mais qu’elle est indispensable au renouvellement de la démocratie.

Comment choisir les interlocuteurs non institutionnels de la concertation ?

Cette question est apparue clairement liée à la question des compétences du citoyen. Chacun s’est accordé sur la nécessité de s’appuyer sur des acteurs réellement «convaincants» au sein du monde associatif, mais aussi sur la difficulté de les trouver, en raison du caractère assez informel et instable de ce monde.

Comment faire en sorte que la compétence du citoyen puisse s’exprimer et soit reconnue ?

Personne n’est dépositaire d’un savoir absolu et un projet réussi est avant tout une construction collective, l’œuvre d’une multitude de compétences. L’habitant (et ses relais associatifs) possède une compétence inégalable en matière d’utilisation des espaces aménagés. C’est cette «maîtrise d’usage» qu’il faudrait enfin lui reconnaître et employer à bon escient, pour l’élaboration des projets.

Comment susciter l’implication des citoyens à toutes les échelles de l’aménagement, du quartier à la région ?

Le passage de l’échelle locale à l’échelle régionale constitue sûrement l’une des principales difficultés méthodologiques pour la concertation. Les citoyens ont la capacité de comprendre que des décisions locales peuvent avoir des conséquences globales et inversement. Une instance de concertation traitant de questions globales ne peut exister et fonctionner correctement, que s’il existe concomitamment tout un réseau d’initiatives plus locales.

Quels moyens pour que cela marche ?

L’ingéniérie de la concertation, qualifiée de «cuisine» par un intervenant, a été longuement décrite lors des trois présentations. La désignation d’un arbitre de la concertation, «garant» ou animateur paraît, en particulier, un acquis important. En tous cas, il ne saurait y avoir de recette de concertation universelle car la méthode doit avant tout être dictée par la nature du projet et être sans cesse être améliorée...

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Aménagement et territoires | Aménagement | Planification | Île-de-France 2030

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