La circulation routière en Île-de-France en 2010

31 mars 2013ContactMireille Bouleau

Une stabilisation du nombre de déplacements réalisés en voiture à l’échelle régionale entre 2001 et 2010

Après une forte hausse dans les années 1980 (plus de 3 % par an), la croissance du trafic routier avait commencé à ralentir dans les années 1990 (+1,4 % par an), notamment sur les radiales de petite couronne. Une tendance confirmée par la dernière Enquête Globale Transport 2010, qui montre la stabilisation du nombre de déplacements réalisés en voiture à l’échelle régionale. Les déplacements en voiture effectués entre Paris et le reste de l’Île-de-France (mouvements radiaux) baissent ainsi de 23 % entre les EGT 2001 et 2010. Les portées des déplacements en voiture des conducteurs baissent de 24 % sur Paris, de 8 % en petite couronne et augmentent de 4 % en grande couronne entre 2001 et 2010.

Des niveaux de trafics encore extrêmement élevés

Avec un réseau de voies rapides assez exceptionnel par la finesse de son maillage à proximité du centre-ville, l’Île-de-France détient les records européens de trafic avec plus de 240 000 véh/j en moyenne en 2010 sur cinq de ces tronçons : trois tronçons du boulevard périphérique, un tronçon de l’A1 et de l’A4, dépassant de loin les sections les plus chargées des autoroutes londoniennes, berlinoises ou milanaises. Mais au-delà de la situation atypique de certains tronçons, l’ensemble du réseau principal supporte des niveaux de trafics exceptionnellement élevés. Cette sur-fréquentation du réseau principal francilien est due à un trafic qui ne diminue quasiment jamais : le débit horaire reste souvent à son maximum de 6h à 21h avec un trafic journalier quasiment stable tout au long de l’année.

Le rôle primordial des rocades

La géographie des déplacements des Franciliens a beaucoup évolué au cours des trente dernières années et si la grande majorité des mouvements étaient autrefois pendulaires entre Paris et la banlieue, 80 % des déplacements sont aujourd’hui intra-départementaux. Les rocades jouent pleinement leur rôle, qui est de concentrer les déplacements longs afin de « soulager » la voirie locale. Ces déplacements sont essentiellement des déplacements de moyenne portée (entre 16 et 18 km à vol d’oiseau contre 6,5 km pour l’ensemble des déplacements en voiture des conducteurs) et très majoritairement motivés par le travail.

Accompagner la baisse de la circulation automobile

Le phénomène récent de décroissance de l’usage de l’automobile, qui touche les autres villes françaises et les autres pays européens et en Île-de-France la plupart des territoires et des catégories de population est-il pour autant pérenne ? Il semble fondamental de placer plus encore au centre des politiques de déplacements la qualité de service des modes alternatifs à la voiture en solo : les transports en commun, les modes actifs et les nouvelles façons d’utiliser la voiture.
Cette étude présente d’une part, les trafics en 2010 et leur évolution par rapport à 2001. Elle précise d’autre part, les résultats au niveau de chaque département et permet ainsi de faire ressortir à une échelle plus locale les zones en forte augmentation de trafic que ce soit sur le réseau exploité par la direction des routes d'Île-de-France (DiRIF) ou sur les réseaux exploités par les départements.

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