Les apports de la recherche urbaine

Livre 3. Ville, performance économique et développement durable

05 décembre 2003ContactL'Institut Paris Region, CRIA

À l’occasion de la mise en révision du schéma directeur de 1994, l’Institut a réuni différentes équipes universitaires pour tirer parti de leurs enseignements aux réflexions préparatoires à ce schéma.

La question de l’échelle pertinente d’aménagement de la région Île-de-France

L’élaboration d’un nouveau schéma directeur régional ne pourra se contenter d’une simple actualisation mais impliquera une mise en cause beaucoup plus profonde du cadre de la planification spatiale. Les limites régionales sont parfois peu pertinentes en matière économique ou environnementale. Les chercheurs constatent, chacun dans son domaine, que le fonctionnement de l’espace régional est celui d’un véritable système, siège d’interactions, de contradictions, de dysfonctionnements, mais aussi de régulations multiples.

Le thème de la ville durable

L’idée d’impact environnemental doit se concevoir de façon large. Les efforts doivent porter sur l’établissement d’une communauté durable plutôt que le développement durable. Et la région peut contribuer à la durabilité globale pour maîtriser les consommations afin de diminuer l’effet de serre. La planification devra concevoir et intégrer des indicateurs pour l’évaluation et pour l’application des politiques publiques (même si des indicateurs transversaux et communs à toutes les régions sont actuellement difficiles à trouver).

L’étalement urbain et ses effets négatifs

L’accélération du desserrement au cours des trois dernières décennies est liée au renversement d’un modèle urbain. Portée pendant un quart de siècle par les vagues successives du baby boom et de la forte progression des couples bi-actifs, la périurbanisation semble aujourd’hui se poursuivre à un rythme plus modéré et la reconquête des zones denses se confirmer.

L'exemple de la Randstad Holland

Cette région métropolitaine est proche de l’Île-de-France par son statut, par son appartenance à un même réseau de concurrences et de complémentarités, par la nature et l’intensité des problèmes qu’elle rencontre, par certaines des orientations qu’elle a adoptées. Certaines orientations pourraient inspirer les programmes franciliens comme : densifier l’espace central, concevoir et mettre en œuvre des corridors correspondant avec les axes européens…

L’Île-de-France comme facteur de production efficace ?

Le système productif de l’Île-de-France se caractérise par la prédominance des tâches et des secteurs de service. Globalement, il y a un desserrement du quartier d’affaires de Paris intra-muros. Des pôles économiques, différenciés inégalement puissants se développent à Roissy, Marne-la-Vallée, Rungis, Évry, Massy-Saclay-Saint-Quentin en Yvelines, Cergy-Pontoise. L’hypothèse d’un nouveau modèle et d’un « décrochage » socioéconomique entre les territoires, lié à sa mise en place semble intéressante. Le « besoin de territoire » des entreprises et des individus rend compte de la puissance de la socialité urbaine, faite de densité, de diversité fonctionnelle et sociale, de dynamisme culturel et de durabilité. Il donne un avantage décisif à la ville, car elle répond à la multiplicité de projets différents en les intégrant et en procurant une assurance contre le risque. Dans le nouveau modèle socioéconomique, les choix qui sont fait en matière d’infrastructures, d’immobilier d’entreprise, de foncier et plus encore de formation et de recherche deviennent essentiels. La question de liens entre intégration socioéconomique métropolitaine et différenciations intra-métropolitaines est importante. Peu de travaux portent sur cette problématique.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Aménagement et territoires | Aménagement | Économie | Économie verte et circulaire | Environnement urbain et rural | Développement durable | Planification | Île-de-France 2030

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