Les conditions de logement en Île-de-France en 2006

Édition 2009

01 octobre 2009ContactRémi Charrier (INSEE Île-de-France), Mathilde Turpin (DREIF), Jean-Jacques Guillouet, Philippe Pauquet

Dans un contexte où la « crise du logement » est régulièrement évoquée, il est important d’avoir une connaissance précise des conditions actuelles de logement des Franciliens et des évolutions survenues ces dernières années. Tel est l’objectif des enquêtes logement réalisées périodiquement par l’Insee, et qui font l’objet en Île-de-France d’une analyse approfondie et partagée entre l’IAU îdF, l’Insee et la Dreif.

Cette dernière enquête dresse le tableau le plus complet et le plus récent possible des conditions de logement des Franciliens. Elle présente les tendances durables, signale les ruptures et annonce les prémices de nouvelles évolutions tout en soulignant les spécificités de l’Île-de-France.

En outre, elle apporte un éclairage sur les caractéristiques sociales des ménages en fonction du parc occupé et détaille les dépenses consacrées au logement, notamment son coût énergétique.

Parmi les principaux enseignements qui se dégagent de l’enquête 2006, on notera :

  • la permanence de certaines particularités franciliennes : une population en moyenne plus jeune, un niveau de ressources des ménages plus élevé, des disparités plus grandes entre riches et pauvres, une proportion de propriétaires et de maisons individuelles plus faible et une part de logements sociaux plus importante qu’à l’échelon national ;
  • l’amélioration globale des conditions de logement des Franciliens avec de moins en moins de ménages qui se déclarent insatisfaits à ce sujet ;
  • la progression régulière et continue de l’occupation en propriété et la poursuite de la diminution du parc locatif privé ;
  • la difficulté pour le parc social de maintenir son rôle de parc de transition et son évolution vers un parc « refuge » pour les ménages modestes, plus souvent seuls et âgés ;
  • le niveau de construction le plus bas des 35 dernières années (31 000 résidences principales par an) malgré une demande toujours forte creusant le déficit de logements ;
  • la hausse plus rapide des coûts des logements que des revenus des ménages, et la diminution du parc de résidences principales à destination sociale (locations à bas loyers et acquisitions sociales) qui tirent l’offre de logements vers le haut et entravent la satisfaction de la demande sociale.

Ces deux derniers points marquent le décalage croissant entre offre et demande et interrogent sur l’efficacité des dispositifs fonciers, juridiques et financiers destinés à stimuler la construction de logements en Île-de-France et à développer la production de logements abordables pour les ménages modestes, tant en location qu’en accession.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Société et habitat | Habitat et logement

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