Pollution atmosphérique et les transports franciliens

01 octobre 2004ContactAmélie Sebek, Louis Servant

L’évolution de la pollution liée aux transports routiers

Il existe deux catégories de polluants provenant de ces transports :

  • Les polluants primaires émis directement à l’échappement : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils non méthaniques (COVNM), hydrocarbures (HC) dont le benzène (C6H6), plomb (Pb), oxydes d’azote (NO et NO2), composés soufrés, micro-particules (PM10), dioxide de carbone (CO2).
  • Les polluants secondaires qui résultent de la transformation chimique des premiers dans l’atmosphère : ozone (O3), acide sulfurique (H2SO4), acide nitrique (HNO3).  

En plus de cinquante ans, les progrès réalisés dans l’industrie et le chauffage ont permis de réduire très sensiblement l’émission de polluants. Néanmoins, depuis les années 1970, la pollution due aux transports est devenue préoccupante.

On note, certes, une décroissance des concentrations des polluants locaux liés aux véhicules automobiles. Toutefois, le dioxyde d’azote, le benzène et les particules fines (PM10) restent à des niveaux trop importants.

En 2000, selon Airparif, les transports routiers ont été les premiers émetteurs de NOx, de CO, de PM, et viennent en second pour les COVNM et le CO2 (dioxide de carbone, gaz à effet de serre). Durant cette même année, ils ont généré 28 % du total des émissions de CO2. C’est le deuxième contributeur aux émissions franciliennes de CO2, après le secteur résidentiel et tertiaire qui représente 44 % du total.

En dépit de l’accroissement important de la motorisation des ménages, les améliorations technologiques ont déjà permis de réduire fortement les émissions de polluants locaux, sauf pour le dioxide de carbone, pour lequel seules les politiques de transport et d’aménagement seront déterminantes. Or, ces nouvelles technologies ne seront en service qu’après 2010 et ne concerneront l’ensemble du parc automobile qu’au bout de 19 ans, au mieux, et 35 ans, au pire !

Les nouvelles générations de moteurs devraient être commercialisées dès 2010 : eIles permettront une réduction des polluants locaux et pourraient surtout apporter un gain de consommation de carburant de l’ordre de 30 %.

Actuellement, les biocarburants sont l’alternative la plus intéressante à l’essence et au gazole, car une part importante du CO2 émis lors de leur combustion est consommée pendant la croissance des végétaux à partir desquels ils sont fabriqués et représentent un gain global en émission de CO2 de l’ordre de 70 %. En revanche, leur production coûte deux à trois fois plus cher. À long terme et surtout si le prix du pétrole brut augmente durablement, l’utilisation de carburants de synthèse à partir de la biomasse (bois, herbe, etc.) pourrait être développée, à condition de réduire leurs coûts de production.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
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