Programme et gestion des parcs de loisirs

Les douze îles de loisirs d'Île-de-France couvrent une surface de près de 3 000 hectares dont 900 hectares environ de plans d’eau. Elles ont été créées à l’initiative de l’État à partir des années 1960 afin de répondre aux évolutions des modes de vie des Franciliens et de leur besoin grandissant de loisirs liés à la nature.
La Région Île-de-France, propriétaire et investisseur des douze îles de loisirs implantées sur son territoire, s’est engagée dans une mission générale d’optimisation et de renouvellement de ce patrimoine francilien. Elle souhaite trouver plus de cohérence dans leur modèle économique et un nouveau cadre de gestion, tout en conservant leur vocation sociale.
Fruit de leur histoire respective, les îles de loisirs connaissent aujourd’hui des modes de gestion diversifiés, qui vont de la régie intégrale à la délégation de service public intégrale en passant par la coexistence, aux côtés d’un syndicat, d’une régie personnalisée. Dans ce cadre de réflexion sur le devenir des îles de loisirs en Île-de-France, L’Institut Paris Region a réalisé une étude de benchmark sur deux parcs de loisirs : le parc Jean-Drapeau à Montréal (Canada) et le Grand Parc Miribel-Jonage, situé dans l’agglomération lyonnaise.
À l’issue de cette étude, il a été constaté que le choix des modalités de gestion des îles de loisirs restait délicat. Bien que le souhait soit de trouver plus de cohérence entre le modèle économique adopté et la vocation sociale des îles de loisirs, l’implication des structures publiques reste très importante. En effet, pour le parc Jean Drapeau qui a su développer des activités évènementielles de grande envergure générant des revenus importants, la Ville continue d’être un acteur majeur et le garant de sa stabilité financière. Dans le cadre d’une réflexion participative sur le devenir du parc, une gouvernance ouverte permettant l’implication des acteurs locaux et des riverains a été mise en place. De même, le Grand Parc Miribel-Jonage a récemment connu des changements structurels dans sa gouvernance et sa gestion afin de permettre une plus grande autonomie du parc. La sensibilisation des jeunes aux enjeux environnementaux est cependant devenue aujourd’hui l’un des enjeux majeurs du parc, dont son centre pédagogique est reconnu comme le premier tiers-lieu de la transmission écologique de la métropole lyonnaise.