Solutions


L’adaptation est définie par le Groupement d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) comme la « démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu ainsi qu’à ses conséquences, de manière à en atténuer les effets préjudiciables et à en exploiter les effets bénéfiques ». À travers cette définition, c’est la mobilisation de tous les acteurs territoriaux qui est recherchée afin de déployer des solutions d’adaptation pour faire face aux effets du changement climatique. Comment se définit une solution d’adaptation ? À quelle forme d’adaptation contribue-t-elle ? Dans quel espace est-elle élaborée ? Quels sont les exemples de solutions d’adaptation ?
Nous proposons ici des connaissances mobilisables, pour les acteurs franciliens, afin de mieux appréhender ce que recouvre une solution d’adaptation. C’est aussi l’opportunité de partager une approche pratique pour identifier des actions pouvant répondre à vos besoins à travers la banque des solutions.

Définition

 Une solution d’adaptation...

Elle est en phase avec le diagnostic. Par exemple, à l’échelle francilienne, un diagnostic des vulnérabilités a pu être réalisé et a permis la définition de trois grandes familles d’enjeux : la santé et le cadre de vie des Franciliens, les enjeux liés à la biodiversité et aux ressources naturelles, les enjeux liés aux activités économiques et aux grands services collectifs (eau, énergie, transports, déchets). Les planifications élaborées aux échelles régionales et infrarégionales doivent viser à apporter des réponses et déployer des actions pour faire face à ces enjeux.

L'adaptation peut être incrémentale, visant à maintenir l'organisation actuelle de nos sociétés par une gestion réactive des effets du changement climatique, ou transformationnelle, visant à l’inverse un changement systématique. Ces deux formes de l'adaptation ne s’opposent pas. La première peut aider, accompagner la mise en place d’une adaptation plus structurante. Néanmoins, les experts du GIEC alertent, au vu de l’évolution du changement climatique, à ce que les différentes parties prenantes s’inscrivent vers une adaptation plus transformationnelle.
Le déploiement de chaque solution d'adaptation apporte une forme de réponse à la stratégie d'adaptation.

Pour illustrer ces différentes « intensités » de l’adaptation, nous vous partageons l’illustration suivante issue du rapport du Haut Conseil pour le Climat « Renforcer l'atténuation, engager l'adaptation » (juin 2021) et explicitant les différents types de réponses en cas de vagues de chaleur.

L’adaptation peut aussi être qualifiée de « réactive » ou « spontanée » dans le sens où elle ne participe pas d’une planification explicite ou consciente visant à lutter contre le changement climatique. À l’inverse, une adaptation « anticipée » intègre le facteur « changement du climat » dans les politiques publiques. Elle permet de limiter la maladaptation.

La solution d’adaptation doit se penser comme un processus, réinterrogé, réévalué et ajusté au cours du temps, et impliquant de nombreux acteurs. L’évolution du climat et les risques du territoire étant incertains, une solution d’adaptation peut devenir inadaptée au cours du temps. Collectivité / organisation dans le pilotage de leur stratégie et suivi des actions sont amenées à s’inscrire dans une gestion agile / adaptative. Cela leur permet de prendre acte de cette incertitude, et de l’opérationnaliser. Lors de la conception, il est préférable de penser des solutions laissant des marges de manœuvres d’évolution au cours du temps. Une fois la solution implémentée, il convient ensuite de la réinterroger et de l’évaluer, afin de constater les évolutions du climat ou des vulnérabilités, et d’adapter la solution aux nouvelles contraintes.

Types de solutions

On distingue trois grands types de solutions d’adaptation :

Fondées sur la nature, elles privilégient le recours au végétal, aux écosystèmes et aux processus naturels pour diminuer la sensibilité et augmenter la capacité adaptative des systèmes humains et naturels au changement climatique. Ces solutions sont fortement encouragées, puisqu’il s’agit généralement d’actions sans regret (par exemple, désimperméabilisation et végétalisation d'un parking).

Ce sont des solutions dites d’ingénierie traditionnelle, relatives aux infrastructures, et s’appuient sur des dispositifs techniques (forme urbaine, mobilier urbain, revêtement, dispositifs liés aux bâtiments…). Il s’agit par exemple d’une cuve enterrée de récupération des eaux pluviales, de digues…

Elles renvoient aux réponses institutionnelles, organisationnelles, financières et politiques. Elles peuvent reposer sur la modification des modalités de gestion et d’organisation d’une institution (modification des horaires de travail, structuration d’un collectif de travail spécifique…), l’évolution des normes ou documents de planification, ou même reposer sur les citoyens (pratiques encouragées comme l’aération nocturne).

Chacune participe d’un élément de réponse pour le territoire ou l’organisation, selon l’enjeu auquel il doit faire face. Ces différentes formes de solutions ne s’opposent pas et peuvent s’articuler, se combiner pour concrétiser la stratégie d’adaptation.

Certaines actions sont dites “sans regret”. Ce sont des actions qui peuvent être mises en place pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains et dont la pertinence est avérée quel que soit le scénario climatique et l’horizon temporel retenu. Il s’agit de solutions qui laissent une marge de manœuvre en fonction de l’évolution du climat, ou qui sont positives quelle que soit son évolution. Cela recouvre, par exemple, la réparation des réseaux d’eau afin de limiter les fuites. Ces solutions sont utiles en soi, et ont le plus souvent des co-bénéfices pour la décarbonation ou la préservation de la biodiversité. Les solutions sans regret sont essentielles puisqu’elles permettent d’éviter la maladaptation.

Éviter la maladaptation

La maladaptation désigne une mesure d’adaptation au changement climatique qui, de manière non-intentionnelle, augmente la vulnérabilité au lieu de la réduire. Le GIEC la définit comme l’ensemble des « mesures susceptibles d’aggraver le risque de conséquences néfastes associées au climat, d’accentuer la vulnérabilité face aux changements climatiques, ou de dégrader les conditions de vies actuelles ou futures ». Par exemple, le recours à la climatisation peut entraîner une hausse de la consommation énergétique, et dégager de la chaleur renforçant les phénomènes d’îlot de chaleur urbain, ce qui en fait une illustration de la maladaptation.

Éviter la maladaptation est un incontournable de toute réflexion sur des solutions d’adaptation au changement climatique.
Celle-ci peut prendre plusieurs formes. On peut ainsi recenser :

 L’érosion / dégradation de la biodiversité

 L'augmentation des émissions de gaz à effets de serre

 Le déplacement incontrôlé de vulnérabilités : réduction de la vulnérabilité d’un groupe, mais accroissement de celle d’un autre, à une échelle spatiale (externalités négatives sur le territoire voisin) ou temporelle (action adaptée au climat des 10 prochaines années, mais pas après).

 L’utilisation inefficiente des ressources : mauvaise priorisation des actions conduisant à une moindre adaptation que ce qui aurait été possible en cas de priorisation efficiente. 

 L’erreur de calibrage par sous-adaptation : mauvaise anticipation de l’évolution du climat, conduisant à une solution inadaptée aux conditions climatiques futures.

Il convient néanmoins de ne pas considérer l’adaptation et la maladaptation comme une opposition binaire et intangible. Selon le contexte, certaines solutions peuvent être regardées comme de la maladaptation ou non. En réalité, il semble plus pertinent d’envisager l’adaptation et la maladaptation comme deux extrêmes d’un continuum sur lequel se placent toutes les solutions, plus ou moins adaptées selon le contexte.

Cette approche issue des travaux du GIEC propose une grille de lecture pour éviter, s’éloigner de la maladaptation.

Où se définissent les solutions d’adaptation ?

Démarche obligatoire ou approche volontaire, dans la sphère publique, l’adaptation au changement climatique doit trouver sa place indépendamment de l’échelle territoriale considérée. Si le cadre législatif et réglementaire cible tout particulièrement l’échelon régional et intercommunal, les départements, les communes, les parcs naturels sont tout aussi légitimes à porter la question de l’adaptation à leurs niveaux au regard de leurs compétences et champs d’intervention. Si l’adaptation est incontournable dans les documents de planifications air énergie climat ou territoriales, cette question s’invite aux réflexions, orientations et engagements d’une diversité de politiques publiques (social, logement, santé…).

Les défis sont alors multiples portant à la fois la nécessaire cohérence des engagements en divers domaines pour une même échelle territoriale et un nécessaire dialogue entre ces échelles et compétences associées pour une action efficace. Ainsi, certains enjeux dépassent les limites administratives d’une commune ou d’une intercommunalité à l’exemple des inondations.

Transversalité, articulation des démarches, coopération et finalement animation et coordination régionales sont nécessaires pour répondre localement aux enjeux territoriaux et garantir la solidarité entre territoires (et au-delà des limites régionales). Car l’adaptation au changement climatique pointe aujourd’hui et demain notre capacité à faire face collectivement aux besoins liés à la ressource en eau ou pour lutter contre les feux de forêt.

Les collectivités territoriales et leurs groupements sont aujourd’hui en première ligne tout comme les différentes parties prenantes à l’exemple des acteurs économiques pour développer les stratégies d’adaptation au changement climatique à l’appui des démarches et normes dédiées.

Banque de solutions pour les acteurs franciliens

Après avoir défini les contours d’une solution d’adaptation, nous vous proposons ici un accès vers un portefeuille d’actions "génériques", c'est-à-dire d'un certain niveau de généralité, et applicables par un grand nombre d'acteurs. Ce sont en grande partie des solutions préconisées (voire rendues obligatoires) par des documents de planification régionaux ou nationaux (SRCAE, PNACC-3…). Elles prennent également leurs sources à travers les exercices franciliens des PCAET. Ces actions sont catégorisées selon plusieurs critères à l’exemple des familles d’actions auxquelles elles sont rattachées. Chaque action est matérialisée par une fiche solution reprenant les principales caractéristiques et proposant une analyse multicritère portée par L’Institut Paris Region sur différents déterminants (co-bénéfice, inclusivité…) et représentée sous forme de radar (note explicative).

 

 

  Les autres plateformes ressources sur les retours d’expériences

 

BANQUE DE SOLUTIONS

 

AGRICULTURE DURABLE ET ALIMENTATION

Cette action vise à :

  • Construire des projets alimentaires territoriaux (PAT) comme outil de mobilisation pour la transition agricole et alimentaire des territoires.
  • Intégrer l’évolution du climat et de ses impacts sur le système agricole et alimentaire aux projets existants.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Encourager les pratiques agro-écologiques (agro-foresterie, pratiques de conservation des sols, couverts intermédiaires…)​.
  • Diversifier les cultures, espèces et variétés, allonger les rotations​.
  • Adapter les itinéraires techniques, la conduite du cheptel et les cultures pérennes​.
  • Prendre en compte de l’incidence de la migration des populations dans la répartition des possibilités de pêche, dans le respect des équilibres écologiques​.
  • Conforter et développer les espaces dédiés à l’agriculture de proximité, en lien avec la nécessité d’accroître la place de la nature en ville et le besoin de renforcer la diversité agricole francilienne.
  • Soutenir la diversification des productions alimentaires et les méthodes biologiques et agroécologiques, et contribuer à des projets agricoles durables, adaptés au changement climatique.

 

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Aménagement et urbanisme

Cette action vise à :

  • Recenser des îlots de fraîcheur et des fontaines publiques.
  • Réaliser un diagnostic des îlots de chaleur urbains.
  • Intégrer la lutte contre l’effet d’îlot de chaleur urbain dans les documents d’urbanisme : maximiser le pouvoir rafraichissant de la nature en ville en développant les surfaces végétalisées (en privilégiant la pleine terre) et en restaurant le cycle de l’eau par la recréation de milieux humides qui constituent des zones d’infiltration naturelle (mares, noues, plans d’eau, berges naturelles).
  • Définir les conditions favorisant un aménagement bioclimatique (orientation des bâtiments / exposition au soleil et ventilation, matériaux biosourcés, ombrage, récupération des eaux pluviales) et la rénovation énergétique des bâtiments (cf. orientation réglementaire 36 du SDRIF-E).
  • Veiller à recourir à des espèces végétales sobres en eau dans les espaces publics.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Mettre à disposition des populations des lieux et équipements de fraicheur, des fontaines, des brumisateurs .
  • Proposer des sorties pour les publics sensibles et défavorisés en dehors des zones urbaines denses.
  • Privilégier les revêtements clairs à fort pouvoir réfléchissant ou à albedo élevé.
  • Recenser et communiquer sur les îlots de fraîcheur et les fontaines publiques, en veillant à l’accessibilité de l’information selon les publics (fracture numérique, accessibilité numérique).
  • Combiner les registres de solutions (dites « vertes » et « grises »).
  • Mettre en place des dispositifs d’ombrage.

 

Télécharger la fiche #4

Cette action vise à :

  • Prendre en compte les risques de retrait-gonflement des argiles dans les documents d’urbanisme, en renforçant l’encadrement des aménagements dans les zones d’aléas moyen à fort.
  • Améliorer la connaissance du territoire avec la réalisation d'études affinées ; installer des stations de mesures locales ; sensibiliser les représentants et acteurs locaux au phénomène et aux outils à leur disposition ; généraliser les dispositifs techniques de remédiation.
  • Depuis 2020, une étude géotechnique préalable est obligatoire pour les constructions en zone d'exposition moyenne ou forte, conformément à l'article 68 de la loi ELAN (loi n°2018-1021)

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Intégrer les enjeux d’aménagement liés au changement climatique (renaturation, désimperméabilisation, etc.) lors de la création ou de l’évolution de zones d’aménagement concertées (ZAC).
  • Elaborer une démarche paysagère concertée à l’échelle du territoire​.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • La localisation de l’habitat et des activités touristiques et leurs mobilités doivent être adaptées au climat futur par une politique d’urbanisme et d’aménagement limitant l’exposition des populations ainsi que les émissions liées à l’accroissement de la longueur des trajets (par exemple à travers des règlements de PLUI privilégiant la densification en quartier de gare).
  • Pour éviter un accroissement de l’usage individuel de la voiture climatisée en ville, il s’agit par ailleurs de favoriser le confort d’été des déplacements en modes actifs (ombrages d’arbres le long des voies cyclables) et en transports en commun et de limiter l’îlot de chaleur urbain.

 

   Fiche en préparation

Bâtiment et habitat

Cette action vise à :

  • Désimperméabiliser et végétaliser les bâtiments publics, en commençant par les cours d’école.
  • Accélérer les travaux d'amélioration du confort d'été dans les établissements scolaires, notamment avec les mesures financées par le Fonds Vert :
    • installation de protections solaires extérieures pour les baies,
    • mise en place ou remplacement de ventilateurs de plafond,
    • mise en place de pare-soleil pour les murs,
    • rafraîchissement des espaces intérieurs par le sol,
    • renaturation des cours d'école.

 

Télécharger la fiche #8

Cette action vise à :

  • Rénover les bâtiments en prenant en compte les évolutions climatiques​.
  • Entretenir le patrimoine culturel et anticiper les aléas climatiques : 
    • sites, parcs et jardins, grottes et abords : état et efficience des drains, rases, digues ;
    • application d’un plan de gestion des arbres, des haies, débroussaillages (risque incendie), conservation des sols, etc. ;
    • Pour les bâtiments : évacuation des eaux pluviales, efficience des drains, état des revêtements muraux extérieurs, état et efficience des isolants thermiques, état des huisseries, des toitures, etc. ; diagnostic énergétique et architectural, rénovation énergétique...
    • Pour les équipements techniques : usure, niveaux de maintenance (selon la complexité technique), programmation, etc. 

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Végétaliser les bâtiments, en favorisant les espèces locales et la plantation en pleine terre ; agir sur la renaturation des cours d’immeubles et des copropriétés.
  • Intégrer les enjeux de confort d’été dans les logements neufs et rénovés, afin de protéger notamment les plus fragiles -personnes âgées et personnes vivant dans des logements mal isolés. Lutter contre l’isolement de ces personnes, une majorité de la surmortalité liée aux épisodes de chaleur ayant lieu à domicile. 
  • Former et sensibiliser les résidents à adopter les bons gestes : anticiper la fermeture des fenêtres et volets lors des fortes chaleurs, faire circuler l’air la nuit, éviter d’utiliser des appareils ménagers qui produisent de la chaleur.
  • Evaluer la vulnérabilité des bâtiments existants aux vagues de chaleur et autres aléas climatiques, notamment les inondations et le RGA.
  • Favoriser le recyclage urbain (renouvellement et réhabilitation) et la rénovation thermique des bâtiments pour plus de sobriété foncière et énergétique.
  • Intégrer les enjeux d’adaptation au changement climatique et notamment de confort d’été dans la planification de rénovation des bâtiments existants : par exemple en définissant des objectifs de performance énergétique par zone, en améliorant l’isolation et l’inertie des parois opaques, la ventilation, en intégrant la pose de protections solaires, en favorisant les isolants biosourcés, en raccordant le bâtiment à un réseau de froid, en ayant recours à la géothermie de surface, en utilisant des revêtements de toits à fort albédo lorsque cela s’y prête etc. Optimiser les principes du bioclimatisme en tenant compte de l’environnement du bâtiment (orientation des bâtiments / exposition au soleil et ventilation, circulation de l’air dans le quartier pour éviter « l’effet canyon » infiltration et valorisation des eaux pluviales).

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Mener des projets de renaturation pour atténuer l’effet d’îlot de chaleur urbain dans les copropriétés et maintenir les espaces végétalisés sur les parcelles.
  • Favoriser la biodiversité dans le cadre des opérations de rénovation du bâti.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Pour prévenir les dommages liés au retrait gonflement des argiles : limiter les variations du taux d’humidité dans le sol (éloigner la végétation, écran anti-racines, système de drainage, collecte et évacuation des eaux de toiture, étanchéification des canalisations) ; adapter les fondations pour éviter l’apparition de fissures ou de déformations ; désolidariser les éléments de structure (garage, véranda) par des joints de rupture ; rigidifier la structure (chaînages horizontaux et verticaux).
  • Encourager les propriétaires de maisons à mettre en place des mesures de prévention et de remédiation contre le RGA.

 

   Fiche en préparation

Eau

Cette action vise à :

  • Mettre en œuvre pleinement ses compétences GEMAPI, en définissant les zones exposées et en y déployant des solutions.
  • Réaliser un schéma de gestion des eaux pluviales et favoriser la gestion des eaux de pluies à la parcelle.
  • Intégrer dans les documents de planification des mesures de prévention du risque d’inondation afin de favoriser les modèles de construction résilients (ex : surélévation des bâtiments, constructions sur pilotis, zones hors d’eau, etc.), limiter les constructions dans les secteurs exposés à des crues fréquentes et réduire la vulnérabilité des équipements et réseaux structurants (énergie, transport, télécom, assainissement, eau potable, déchets, etc.) et des services publics.
  • Identifier et protéger des zones d’expansion des crues encore non protégées par les PPRI. Préserver de l’urbanisation les zones naturelles d’expansion de crues. Dans les espaces urbanisés, privilégier l’accueil d’espaces verts ou d’espaces de loisirs, en vue de créer des zones d’expansion de crue.
  • Favoriser le dialogue avec les territoires voisins, en vue de développer la solidarité amont aval.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Renaturer les cours d'eau et restauration de leur hydromorphologie.
  • Protéger et restaurer les zones naturelles d'expansion des crues.
  • Désimperméabiliser et végétaliser les berges de cours d’eau.
  • Rouvrir des rivières urbaines busées.
  • Reconstituer des mares et autres zones humides.
  • Prendre en compte la préservation des espaces en eau et des zones humides dans les documents d’urbanisme.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Prévenir les inondations avec des solutions fondées sur la nature, notamment avec des haies.
  • Planter et entretenir des haies et des bandes enherbées.
  • Protéger et renaturer les zones humides.
  • Préserver les haies, bosquets, petits bois.

 

Télécharger la fiche #15

Cette action vise à :

  • Anticiper les écoulements des pluies fortes à exceptionnelles afin de diriger les excédents vers des espaces adaptés.
  • Entretenir et restaurer des écosystèmes forestiers avec un rôle de protection contre les risques gravitaires.
  • Afin de limiter les impacts des inondations :
    • installer des dispositifs anti-eau (ex : clapets anti-retours, batardeaux fixes ou amovibles, occultation des ouvertures basses à l’aide de capots amovibles, etc.) ;
    • utiliser des matériaux résistants à l’eau ;
    • pour les bâtiments neufs, surélever les éléments de structure (ex : créer un vide-sanitaire, un garage non enterré) ;
    • concentrer les équipements et activités essentiels aux étages supérieurs.
  • Favoriser la mise en place de dispositifs permettant aux bâtiments de participer à l’amélioration de la gestion de eaux pluviales face au risque d’inondation par ruissellement :
    • pose de récupérateurs d’eau de pluie ;
    • végétalisation des toitures, si possible en privilégiant la gestion des eaux de pluie à la parcelle.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Renaturer les sols et les espaces urbains : développer la création de noues et de zones d’infiltration des eaux pluviales et accélérer la désimperméabilisation des sols.
  • Réduire le rythme d'artificalisation des sols, désimperméabiliser et renaturer les sols (ZAN).
  • Utiliser toutes les surfaces ubraines disponibles pour abattre (inflitrer/évapontranspirer) les eaux pluviales au plus proches de là où elles tombent, de la toiture au sol.
  • Limiter l’imperméabilisation des sols et favoriser la désimperméabilisation. Favoriser la gestion des eaux pluviales intégrées à l’aménagement urbain (rétention, infiltration et évapotranspiration à la parcelle : noues, jardin de pluie, toiture végétale, etc.), en visant les pluies de périodes de retour la plus élevée possible.
  • Préserver et reconquérir des espaces de pleine terre.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Prendre en compte l'adéquation entre ressources et besoins en eau en prenant en compte la TRACC dans les PLU, SCoT et SAR. 
  • Réaliser un schéma directeur d'approvisionnement en eau potable.
  • Réaliser schéma de gestion des eaux pluviales.
  • Conditionner de nouvelles constructions et installations à la bonne disponibilité de la ressource en eau (art. R.151-34 Code de l'urbanisme), et à la mise en adéquation avec les réseaux.
  • Réaliser un diagnostic des usages de l’eau, qui peut faire partie d’une analyse plus globale et systémique à l’échelle d’un territoire, d’un projet, d’une filière, afin d’identifier les potentiels conflits d'usages. Celui-ci peut être suivi d’un plan d’actions et d’objectifs de réduction.
  • Prendre en compte la préservation (quantitative et qualitative) de l’eau dans l’ensemble des politiques et notamment dans les documents d’urbanisme (PLU, SCoT).
  • Prendre en compte la préservation des espaces en eau et des zones humides dans les documents d’urbanisme.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Réduire les fuites dans les réseaux (eaux potables, usées, pluviales).
  • Identifier et lutter contre les fuites d’eau ; repenser le maintien de certains équipements publics en fonction de leur coût écologique et économique.  

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Mobiliser des ressources en eau "non conventionnelles" : réutilisation des eaux de pluie, réutilisation des eaux usées traitées.
  • Ré-évaluer les capacités et les techniques de traitement​ des eaux usées.
  • Encourager les opérations pilotes (Cf. PRACC) qui valorisent la récupération des urines dans un objectif d’amender les sols en azote et phosphore. Il s’agit d’un cycle vertueux puisqu’il entraine la réduction de l’utilisation d’engrais de synthèse nécessitant une importante consommation d'énergie fossile pour leur production. Par ailleurs l’urine qui sera utilisée diminuera les quantités d’eau usées à traiter aux stations d’épuration constituant ainsi une garantie des niveaux de traitement qui risquent d’être mis à mal par la réduction des débits des cours d’eau. 
  • Végétaliser les toitures en pleine terre et mettre en place des récupérateurs d’eau de pluie. 
  • Récupérer et stocker les eaux pluviales lors de la construction ou la rénovation de bâtiments (à travers une charte aménagement, les documents d’urbanisme, etc.).
  • Développer une gestion alternative des eaux pluviales afin de limiter le risque de ruissellement et donc la pollution des eaux de surface et des nappes souterraines.
  • Favoriser la mise en place de dispositifs permettant aux bâtiments de participer à l’amélioration de la gestion de eaux pluviales face au risque d’inondation par ruissellement :  pose de récupérateurs d’eau de pluie, végétalisation des toitures, si possible en privilégiant la gestion des eaux de pluie à la parcelle.

 

   Fiche en préparation

Cette action vise à :

  • Réduire les prélèvements d'eau actuels dans les milieux en déséquilibre quantitatif.
  • Piloter de manière sobre et efficace la ressource en eau​ utilisées en filière agricole.
  • Compte-tenu de la pression sur la ressource en eau et de ses usages pour l’agriculture, il est essentiel de promouvoir la sobriété des usages agricoles de l'eau et de veiller à l’impact de cette activité sur la qualité des nappes.
  • Sensibiliser les acteurs du territoire et les citoyens aux impacts du changement climatique sur la ressource en eau et à la réduction des consommations.
  • Développer l’éco-exemplarité en interne : réduire les consommations d’eau, mettre en place des récupérateurs d’eau de pluie sur les bâtiments publics, réutiliser les eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts ouverts au public ou pour l’irrigation des cultures agricoles en vérifiant en amont son impact potentiel sur la qualité des sols et le débit d’étiage.

 

   Fiche en préparation