Solutions

De multiples domaines peuvent être investis pour agir sur l’adaptation au changement climatique : de l’agriculture, à la santé ou en repensant l’aménagement du territoire. Nous vous proposons ici une banque de solutions dont la plupart sont préconisées (voire rendues obligatoires) par des documents de planification régionaux ou nationaux (SRCAE, PNACC-3…). Classées par grandes familles d’actions, ces solutions sont présentées à travers leurs principes directeurs, accompagnés de retours d’expérience concrets pour vous aider à mieux vous projeter et à envisager leur mise en œuvre.

 

BANQUE DE SOLUTIONS

La banque de solutions est ici présentée dans une approche exploratoire, appelée à s’enrichir progressivement.
Elle met en visibilité les premiers « attendus » d’un portefeuille d’actions sur le volet adaptation.

On distingue trois grands types de solutions

Solutions vertes

Fondées sur la nature, elles privilégient le recours au végétal, aux écosystèmes et aux processus naturels pour diminuer la sensibilité et augmenter la capacité adaptative des systèmes humains et naturels au changement climatique. Ces solutions sont fortement encouragées, puisqu’il s’agit généralement d’actions sans regret (par exemple, désimperméabilisation et végétalisation d'un parking).

 

Solutions grises

Ce sont des solutions dites d’ingénierie traditionnelle, relatives aux infrastructures, et s’appuient sur des dispositifs techniques (forme urbaine, mobilier urbain, revêtement, dispositifs liés aux bâtiments…). Il s’agit par exemple d’une cuve enterrée de récupération des eaux pluviales, de digues…

 

 

 

Solutions douces

Elles renvoient aux réponses institutionnelles, organisationnelles, financières et politiques. Elles peuvent reposer sur la modification des modalités de gestion et d’organisation d’une institution (modification des horaires de travail, structuration d’un collectif de travail spécifique…), l’évolution des normes ou documents de planification, ou même reposer sur les citoyens (pratiques encouragées comme l’aération nocturne).

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Accompagner les filières et exploitations agricoles dans l'adaptation au changement climatique (incitations, conseils, mobilisation…).

 

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Intégrer la lutte contre les îlots de chaleur dans les documents de planification et d'urbanisme.

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Aménager des îlots de fraîcheur et lutter contre les îlots de chaleur.

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Construire et rénover en anticipant le risque RGA.

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Améliorer le confort d'été dans les bâtiments publics, et notamment les établissements scolaires.

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Planifier la gestion de la ressource en eau et aménager le territoire en tenant compte de la ressource en eau.

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Lutter contre les fuites dans les réseaux d'eau.

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Récupérer et réutiliser les ressources en eau « non conventionnelles » (eaux usées, eaux de pluies).

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Restaurer les milieux humides et aquatiques.

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Accompagner les activités économiques du territoire dans leur adaptation au changement climatique.

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Mettre en place des réseaux de froid.

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Renaturer, végétaliser et désimperméabiliser l'espace urbain.

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Restaurer la biodiversité par la restauration d'habitats naturels, la résorption des points noirs des continuités.

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Lutter contre le risque d'incendie.

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Assurer la résilience et la durabilité des forêts.

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Compléter les schémas et les documents d'urbanisme et de planification existants.

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Intégrer les enjeux d'adaptation aux domaines budgétaires et de commande publique.

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Analyser la vulnérabilité des transports et intégrer cette analyse aux PCAET.

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Intégrer le confort d'été dans la conception de la voirie et du stationnement, en particulier pour les mobilités actives (voies cyclables, itinéraires de marche).

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Intégrer le confort d'été dans les cahiers des charges en cas de commande publique liée aux transports.

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Sensibiliser les populations aux risques santé liés au changement climatique.

Chacun des leviers proposés de la banque des solutions peut se distinguer dans l’une ou plusieurs de ces typologies. Il participe tous d’un élément de réponse pour le territoire, selon l’enjeu auquel il doit faire face. Ces différentes formes de solutions ne s’opposent pas et peuvent s’articuler, se combiner pour concrétiser la stratégie d’adaptation.

Certaines actions sont dites « sans regret ». Ce sont des actions qui peuvent être mises en place pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains et dont la pertinence est avérée quel que soit le scénario climatique et l’horizon temporel retenu. Il s’agit de solutions qui laissent une marge de manœuvre en fonction de l’évolution du climat, ou qui sont positives quelle que soit son évolution. Cela recouvre, par exemple, la réparation des réseaux d’eau afin de limiter les fuites. Ces solutions sont utiles en soi, et ont le plus souvent des co-bénéfices pour la décarbonation ou la préservation de la biodiversité. Les solutions sans regret sont essentielles puisqu’elles permettent d’éviter la maladaptation.