Étude de cas étrangers de transports collectifs de banlieue

Londres

01 avril 2007ContactDanièle Navarre

La croissance de la population et des emplois dans le Grand Londres, constante depuis 1993, a conduit la municipalité londonienne (Greater London Authority créée en 2000), à définir une stratégie de développement : le London Plan qui vise une croissance «durable» et une répartition équilibrée des retombées économiques sur l’ensemble du territoire.

Le London Plan repose sur la réduction des déplacements en voiture (grâce, notamment, au péage urbain) et sur l’amélioration de l’accessibilité londonienne en transports en commun. Le réseau de transports ne répondant plus, aujourd’hui aux évolutions des modes de vie de la population, une restructuration s’avère nécessaire.  

Le desserrement urbain que connaissent de nombreuses métropoles génère une augmentation importante des déplacements de banlieue à banlieue auxquels les transports en commun lourds, le plus souvent radioconcentriques, répondent mal. Nombreuses sont les villes qui se sont lancées dans la construction de lignes de transports transversales, notamment Madrid, Londres, et Berlin qui font, chacune, l’objet d’une analyse spécifique de l'institut.

L’étude du cas de Londres montre que les réseaux de transports collectifs (chemin de fer, métro) sont puissants, mais qu’ils ont souffert d’un manque d’investissements publics pendant des décennies avec pour conséquences un faible développement et un vieillissement des installations et du matériel roulant.

Cela a conduit le Gouvernement à définir un plan à 10 ans (2000-2010) pour financer de lourds investissements de transports en commun, en liaison avec la Greater London  Authority (plan quinquennal) et le secteur privé (montages en partenariat public/privé).

Les investissements portent à la fois sur la remise à niveau des lignes ferrées, notamment des lignes de métro, et sur la réalisation d’opérations nouvelles dont trois projets de transports en commun périphériques :

  • Overground, réseau de liaisons ferrées tangentielles autour de Central London ;
  • West London Tram, tramway de 20 km entre les secteurs nord-ouest d’Outer London et la zone centrale ;
  • Thames Gateway Transit, lignes de bus performantes, majoritairement en site propre, le long de la Tamise, à l’est des Docklands, pour accompagner le développement urbain et améliorer la desserte des secteurs défavorisés.

Rappelons qu’un réseau périphérique de ce type existe déjà, le Croydon Tramlink, à 20 km au sud de Londres, composé de trois lignes de tramway transversales reliant deux centres urbains importants, des agglomérations nouvelles et sept gares d’échanges avec le réseau radial.

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