La nature dans la ville

Les projets réalisés sur les espaces ouverts de cinq grandes villes nord-américaines

01 février 2007ContactAdelaide Bardon

Les grandes agglomérations américaines ont pris conscience des atouts de la nature. Elles en tirent parti en les intégrant au coeur de leurs centres villes, contrairement à l'Île-de-France qui, globalement, garde ses espaces naturels en périphérie.

Cette  présence de la nature est importante par sa superficie et sa diversité. Différentes formes de nature en ville existent : forêt, zone montagneuse, ou encore mer et littoral.

Ainsi, à Los Angeles, la Los Angeles River qui s'étend sur 83 km, offre des ressources paysagères et faunistiques très diverses. Des citoyens ont développé un projet de création de chemin vert le long de la rivière. S'est alors posée la question du droit du sol et de la gestion de la multiplicité des propriétaires, ainsi que l'accès aux berges souvent occupées par des infrastructures lourdes.

Autre exemple, celui de Playa del Rey. plaine inondable située près de l'aéroport, accessible du centre de Los Angeles. Elle est composée d'un vaste espace ouvert mêlant des marais à un quartier d'habitat peu dense. Trois partis d'aménagement apparaissent : celui de promoteurs qui veulent y installer des bureaux et des sièges d'entreprises, celui d'autres acteurs désireux de créer des logements et des hôtels, celui d'associations qui souhaitent protéger les marais.

La ville de San Francisco a présenté un projet d'aménagement qui assure une continuité entre les espaces naturels. Une association a monté un projet de création de chemins de randonnées sur le pourtour de la baie et sur les hauteurs. 

Dans l'est, les États de New York et du New Jersey tirent avantage des 506 km de la Hudson River. De même, la ville de Toronto développe un projet urbain sur le bord du lac. Ce pourrait être un site de référence pour l'Île-de-France, dans sa réflexion sur des sites tels que la boucle de Gennevilliers.

La présence d'espaces ouverts sur l'ensemble d'une ville est abordée par Boston. Un réseau métropolitain de parcs, basé sur des réserves forestières, des liaisons vertes le long des cours d'eau, les côtes de la baie, et des parkways a été créé : un exemple possible pour la trame verte et bleue de l'agglomération francilienne.

L'auteur donne un éventail d'exemples d'espaces naturels liés à l'industrie par la reconversion de sites industriels, de sites militaires, ou de voies ferrées.

In fine, trois caractéristiques récurrentes apparaissent : la grandeur des sites, la présence de la nature sauvage dans des lieux pourtant urbanisés, enfin la continuité entre les espaces ouverts, préconisée en Île-de-France.

L'étude montre également que l'implication des citoyens et les initiatives locales jouent un rôle fondamental dans la mise en place des projets et dans la préservation des espaces naturels.  

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