Aérodromes d'affaires et d'aviation générale

Quels enjeux pour l'Île-de-France ?

01 mars 2008ContactHervé Lerolle, Etienne Berthon

L’Île-de-France compte actuellement 25 aérodromes en activité. Seuls ceux de Paris-CDG et Paris-Orly sont ouverts au trafic commercial. Cependant les autres constituent le réseau d’aérodromes d’affaires et de loisirs le plus dense de France (voire d’Europe).

Ces aérodromes sont largement répartis dans l’espace régional, mais la saturation de l’espace aérien leur offre peu de marge de manœuvre : la priorité est donnée en effet au trafic des trois principaux aérodromes (Paris-CDG, Paris-Orly, Paris-Le Bourget). En outre, de fortes contraintes réglementaires encadrent leur exploitation.

Il semble néanmoins prudent de préserver aujourd'hui les possibilités d’évolution d'aérodromes franciliens qui ont la capacité de développer une aviation d’affaires pour moyens courriers (notamment Toussus-le-Noble), aussi bien pour des liaisons continentales que pour offrir une plus grande fluidité à ce trafic.

Une forte activité de l'aviation générale

Les autres activités aériennes civiles, exercées à partir de ces aérodromes, sont pratiquées dans le cadre d’aéroclubs et dominées par une fonction de base : l’école de pilotage. S’y ajoutent des activités d’aviation générale (tourisme, sports, loisirs, initiation et entraînement) qui ne nécessitent que des infrastructures légères, parfois sommaires. Mais elles génèrent dix fois plus de « mouvements » que l’aviation d’affaires (plus de 700 000, en 2006). Leurs perspectives sont incertaines, et dépendent largement de l’évolution des modes de vie et des contraintes environnementales.

Des gestionnaires divers

Depuis 1945, l’Île-de-France dispose d’un gestionnaire d’aérodromes d’importance nationale, Aéroports de Paris,  transformé en société anonyme le 22 juillet 2005 (avec participation majoritaire de l’État). Outre Paris-CDG et Paris-Orly, ADP gère 12 aérodromes franciliens dans un rayon de 50 km autour de Paris (dont tous ceux qui peuvent accueillir l’aviation d’affaires), avec un trafic d’environ 750 000 mouvements, en 2006.

Sept aérodromes franciliens relèvent de collectivités locales, deux de l’État, et quatre de gestionnaires privés. En dehors des aérodromes militaires, leur niveau d’équipement est en général bien plus modeste que ceux d’ADP, à l’exception notable de l’aérodrome de Melun-Villaroche, et leur trafic n’est pas significatif  à l’échelle régionale.

Des vecteurs d’importants projets locaux de développement

En dehors de Paris-CDG et de Paris-Orly, Le Bourget et Melun-Villaroche sont porteurs d'importants projets de développement économique, à proximité, ou en partie sur l’emprise aéroportuaire. Les perspectives concernant d’autres aérodromes sont beaucoup plus incertaines.

Quelles perspectives envisager à moyen et long terme pour l’aviation d’affaires et l’aviation générale en Île-de-France ? Quelles perspectives sur l’affectation et l’équipement de ces aérodromes ? Ces questions esquissées lors de la précédente révision du schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), peuvent être poursuivies en accompagnement du nouveau projet de Schéma directeur, en y associant les acteurs  économiques et de l’aménagement régional.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Économie | Mobilité et transports | Équipements et infrastructures