La stratégie d'aménagement et de développement économique de la Randstad-Hollande

Note de synthèse

01 juin 2006ContactDominique Lecomte

Entre 2001 et 2003, l'économie des Pays-Bas a brutalement chuté : compétitivité en baisse, effondrement des exportations, chiffre record des faillites, doublement du taux de chômage, croissance économique quasi nulle. Cette mauvaise conjoncture a succédé à une période particulièrement faste due, en grande partie, au dynamisme de la Randstad, région qui inclut les agglomérations d'Amsterdam, Rotterdam, La Haye, Utrecht et concentre près de la moitié de la population et des emplois néerlandais sur 16 % du territoire national.

Les raisons de cette évolution sont multiples, avec, entre autres, la hausse relativement forte des coûts opérationnels, le manque de disponibilité foncière pour les entreprises, l'excès de réglementation et certaines faiblesses dans l'innovation et le système éducatif.

L'impact direct de l'économie de la Randstad sur les autres régions des Pays-Bas, a conduit les autorités locales et le gouvernement national à investir dans cette région. La stratégie de développement régional porte sur les liens entre développement économique et aménagement spatial et vise à créer les meilleures conditions pour soutenir la recherche, stimuler l'innovation, améliorer la productivité des entreprises et attirer les investissements internationaux.

Trois lignes d'actions ont été retenues :

  • renforcer la cohésion interne de la région en améliorant toutes les formes d'accessibilité aux différents territoires qui la composent : réduction de moitié du temps de transport entre Amsterdam, Rotterdam, La Haye et Utrecht, grâce aux futures liaisons TGV et à une meilleure gestion du trafic routier sur la voirie primaire, accès plus rapide à l'aéroport de Schiphol et au port de Rotterdam ; connexion de toutes les entreprises et de tous les logements au réseau de fibres optiques ;
  • accroître l'offre en immobilier d'entreprise et la concentrer dans des opérations de grande dimension bien desservies par les réseaux de transport : dix nouvelles zones d'activités d'une taille moyenne de 350 ha et six centres d'affaires sont prévus autour des futures gares TGV ;
  • faciliter le développement de l'économie de la connaissance en mobilisant le potentiel scientifique et technologique concentré dans la région et en créant cinq nouveaux parcs scientifiques.

Cette stratégie, qui vise à pallier les inconvénients d'une structure urbaine trop dispersée, a donné naissance à la Delta-métropole, un ensemble économique et résidentiel cohérent et de grande dimension.

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