Les logements vacants en Île-de-France

Un parc qui participe très largement au fonctionnement du marché immobilier

01 janvier 2006ContactJean-Jacques Guillouet, Philippe Pauquet

Malgré la pénurie, le nombre de logements vacants augmente en Île-de-France

En 1999, 410 000 logements étaient recensés comme vacants, soit 100 000 de plus qu'en 1990 (INSEE, recensement général de la population).

Cette vacance est plus élevée dans le centre de la région parisienne : 10,3 % des logements sont vacants à Paris, contre 8,2 % en Petite couronne et 6,4 % en Grande couronne.

Cette tendance s'observe également dans les grandes agglomérations françaises.

Depuis de nombreuses années, des mesures sont prises par l'État et les collectivités locales pour limiter cette proportion de logements supposés disponibles, surtout dans les grandes agglomérations où l'offre de logement est limitée, en particulier pour les ménages les plus défavorisés.

La vacance, reflet de la mobilité résidentielle

Deux grandes causes de mobilité peuvent être distinguées : celles liées aux individus (elles tiennent au logement : agrandissement de la famille, décohabitation, séparation ; au cadre de vie ; à l'emploi : habiter plus près de son lieu de travail ), et celles liées à des causes plus globales (conjoncture économique, pouvoir d'achat, dynamisme du marché du logement).

L'analyse comparative entre les caractéristiques des logements vacants en 2005 et celles du parc occupé entre le 1er janvier 1999 et le 8 mars 1999 montre que la baisse de la vacance constatée par la dernière Enquête Logement de 2002 établit un parallélisme entre l'évolution de la vacance et celle de la mobilité.

Au final, l'immense majorité des logements repérés inoccupés le jour du recensement participe du fonctionnement du marché et ne constitue aucunement une réserve importante de logements supplémentaires qui s'ajouterait à l'offre de logements occupés.

Ces résultats expliquent le peu d'efficacité des politiques mises en œuvre pour remettre sur le marché des logements vacants. Mal ciblées, les aides n'ont pu donner les résultats escomptés.

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