Les services de mobilité en Île-de-France

Malgré la crise sanitaire et les évolutions des habitudes de travail (notamment la montée en puissance du télétravail), le marché des services de mobilité en location se caractérise toujours par sa dynamique en Île-de-France et se déploie désormais en petite et grande couronne.
L’Institut Paris Region propose une série de cartes des services de mobilité publics et privés en libre-service (état 2021 ; sont exclus les services de location longue durée tels que Véligo, ou les scooters Zeway).
Concernant leur fonctionnement, on constate que les services sont aujourd’hui presque tous passés à l’électrique (Troopy depuis septembre 2022) et au free floating (ou flotte libre, sans station). Ils sont accessibles à l’aide d’un smartphone (interaction via un QR code), avec ou sans abonnement, et généralement tarifé à la minute. Les opérateurs de trottinettes proposent également des vélos et des réservations de courses en VTC.

Les différents services de mobilité dans le détail

Trottinettes

Après avoir connu une douzaine d’opérateurs de trottinettes électriques à Paris, la Ville a décidé d’en limiter le nombre et d’imposer un quota de 15 000 engins en libre-service sur son territoire. Leur vitesse de circulation a été réduite en certains endroits pour assurer une meilleure cohabitation avec les piétons. En septembre 2020, la municipalité a retenu trois opérateurs : Lime, Tier et Dott, marquant ainsi la fin d’une période de compétition et de désordre dans les rues. L’opérateur Lime s’est retiré du marché parisien des trottinettes en décembre 2021.
Certains opérateurs convoitent de nouveaux marchés en grande couronne, mais les collectivités ne les y autorisent qu’avec prudence sous forme de tests durant quelques mois.

Vélos

En 2021, Vélib’ Métropole, offre historique exploité par Smovengo, propose à la location un parc de 20 000 vélos, dont environ 8 000 à assistance électrique, avec des stations réparties sur 36 communes de la petite couronne. En dehors de cette offre, la Ville de Créteil et l’agglomération de Cergy-Pontoise sont les seules collectivités franciliennes à proposer des vélos (mécaniques) en station.
Les autres services privés sont des vélos électriques en flotte libre. Les opérateurs Dott et Lime ont signé une charte avec la Ville de Paris, ainsi que Pony qui offre des vélos aux abords des stations de métro. Lime a étendu son périmètre à La Défense et Nogent-sur-Marne. Bird s’est rapproché d’autres collectivités pour mener des tests de ses services vélos : dans l’Essonne, en Seine-St-Denis et en Seine-et-Marne. Zoov est le seul opérateur à proposer à la fois des stations et du free floating pour ses vélos (semi-floating). Son offre est disponible sur un vaste territoire qui s’étend de St-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines à Sceaux dans les Hauts-de-Seine.

Scooters

Présent à Paris depuis 2016, l’opérateur de scooters électriques Cityscoot est concurrencé par le déploiement de l’offre de Troopy (3-roues thermiques) et de trois nouveaux entrants : Lime en avril 2021, Yego et Cooltra en juin 2021. Une régulation du marché a été annoncée par la Ville de Paris qui souhaite n’en retenir que trois et limiter la taille de la flotte à 7 500 scooters en libre-service. Début décembre 2021, Lime a s’est retiré du marché.

Voitures et Véhicules utilitaires légers (VUL)

Depuis la fin du service Autolib en 2018, les places libérées ont été en partie réaffectées par la Ville de Paris, sous le label Mobilib, aux services de mobilité en boucle (Communauto), aux véhicules utilitaires légers électriques pour les commerçants, aux artisans et particuliers (Clem), aux prêts entre particuliers (Getaround) et au loueur Ubeeqo pour les particuliers et entreprises.
D’autres services en free floating (Free2Move, Zity, ShareNow) ont remplacé le service Autolib en trace directe (de station à station). Toutefois, de tous les services de mobilité en free floating à disposition, l’autopartage est le seul où la demande peine à augmenter.

Cette photographie 2021 de l’offre des services de mobilité en Île-de-France est le point de départ vers un suivi annuel que mènera L’Institut. Dans un marché encore loin d’être stabilisé, cette veille permettra, notamment, d’observer le résultat des tests menés par les opérateurs en grande couronne et la régulation engagée à Paris sur les scooters en libre-service.

Voir aussi

Tableau de bord de la mobilité - Évolution des trajets de free-floating sur Paris et petite couronne