Les réaménagements d’espaces en friche dans la vallée de la Seine aval

L’atelier « métropole parisienne » du DSA « projet urbain » de l’École nationale d’architecture de Paris Belleville (Ensa-PB) va explorer pendant trois ans les enjeux d’aménagement du « système fluvial francilien ». Ce travail s’inscrit dans un partenariat pluri-annuel avec L’Institut Paris Region. De septembre 2022 à février 2023, le DSA a reçu une commande de la part de L'Institut Paris Region concernant le territoire de la communauté urbaine de Grand Paris Seine & Oise (GPS&O).

La thématique proposée par deux départements de L'Institut Paris Region (département urbanisme, aménagement et territoires et département environnement urbain et rural) concernait cette année la reconversion, l’aménagement et la renaturation de friches situées dans la vallée de la Seine aval, sites qui présentent d’importants enjeux pour la planification de l’Île-de-France dans la perspective de la réduction de l’artificialisation de son territoire et d’un aménagement plus naturel des berges de la Seine et de ses affluents. Dans le cadre de cet atelier, les étudiants ont réalisé un diagnostic et des propositions d’aménagement sur des secteurs qu’ils ont eu l’occasion de repérer lors de journées d’arpentage intensives.

À l’exception d’un groupe ayant croisé les enjeux de développement industrialo-portuaires et de préservation de la biodiversité depuis Achères jusqu’à Mantes-la-Jolie, les quatre autres se sont concentrés sur la portion centrale de la vallée depuis les Mureaux/Meulan jusqu’à Limay, mais en testant des propositions très différentes et complémentaires.

L’un deux s’est penché sur l’histoire agronomique de la Seine aval et sur la transformation de ses pratiques culturales dans le but de proposer un projet agroécologique sur les espaces naturels, agricoles et forestiers d’un domaine situé à Aubergenville/Elisabethville. Un deuxième s’est intéressé au rapport entre le fleuve et la centralité des bourgs de la vallée à partir du cas de Meulan, en étudiant les voies et moyens de retisser des liens et des synergies entre son centre-ville et ses berges. Un autre s’est focalisé sur les espaces « d’entre deux » très prégnants dans un territoire « patchwork » comme celui du GPS&O, en réfléchissant à leur potentiel d’aménagement paysager en particulier au regard des circulations douces. Un dernier groupe s’est penché sur l’adaptation du territoire au réchauffement climatique à un horizon pas si lointain (vingt ans). À partir d’une analyse en coupes assez précise de situations potentiellement extrêmes (stress hydrique avec étiage sévère ou crues avec inondations), il a fait des propositions d’aménagement pour rendre le territoire plus résilient face à ces situations qui seront hélas de plus en plus récurrentes.

Ce corpus d’idées sera développé et intégré par L’Institut Paris Region dans ses travaux sur la planification et la gestion du système fluvial francilien. En septembre 2023, un nouvel atelier dédié à une section plus « métropolitaine » du cours de la Seine permettra d’explorer d’autres enjeux et situations de projets.

Étudiants : Amine Arbatya, Dorian Cardon, Abel Gaugry, Ella Kfoury, Amir Koubaa, Samia Lamgamat, Alonso Lopez Olguin, Jephté M’Vila, Rachelle Mekhael, Sarah Mimoun-Rezig, Sofiane Mouri, Jasmine Moussallem, Diego Olguin Leiva et Jad Oueidat

Encadrement : Patrick Henry et Charles Rives, Ensa-PB

Commande de L’Institut Paris Region : Stéfan Bove, Brigitte Guigou, Laurent Perrin et Manuel Pruvost-Bouvattier