Une des nouvelles dispositions instituées par la Loi de Finances est le « Dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités territoriales » (DILICO). Celui-ci consiste en une mise en réserve d’un milliard d’euros de ressources fiscales pour :
- le bloc communal à hauteur de 500 M€ répartis à égalité entre les communes et établissements public de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI) ;
- les départements (220 M€) ;
- les régions (280 M€).
Les collectivités et groupements concernés par ce dispositif sont ceux dont l’indice (voir encadré sur les composantes de l’indice) dépasse un certain seuil. Cet indice évalue, selon différents indicateurs, soit leurs ressources potentielles (pour les communes, les EPCI et les régions), soit leur niveau de fragilité sociale (pour les départements). Les montants mis en réserve, plafonnés à 2 % des recettes de fonctionnement, pourraient être partiellement restitués les trois années suivantes, au prorata du montant prélevé et « dans la limite du produit de la contribution pour l’année en cours » (article 186). Quelque 10 % des montants mis en réserve viendraient abonder les fonds de péréquation ad hoc :
- pour le bloc local : le fonds national de péréquation des ressources communes et intercommunales ;
- pour les départements : fonds de péréquation des droits de mutation à titre onéreux ;
- pour les régions : le fonds de solidarité régionale.
L'indice synthétique des ressources et des charges
L’indice intègre :
- pour les communes : le potentiel financier et les revenus imposables ;
- pour les EPCI à fiscalité propre : le potentiel fiscal et les revenus imposables ;
- pour les départements : le taux de pauvreté, les revenus, la part de bénéficiaires du RSA, de l’allocation personnalisée pour l’autonomie et de la prestation de compensation du handicap ;
- pour les régions : les produits des ressources provenant de la TVA (fraction liée à la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), de la dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle, la taxe sur les certificats d’immatriculation et les recettes provenant de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau.