Comment améliorer la performance logistique du e-commerce ?

Le B2C et son fonctionnement logistique en Île-de-France

31 mars 2016ContactCarole Delaporte-Bollerot, Corinne Ropital, Christine Tarquis, Pierre Vétois

Ce rapport, premier d’une série de trois, fait un état des lieux de e-commerce en France, explique les organisations logistiques que cette nouvelle pratique génère en Île-de-France, souligne les défis et propose des pistes d’actions. Faire ses courses via internet, désormais entré dans les mœurs, pose de nouvelles questions d’espace, de circulation et de stationnement. Les professionnels et les collectivités se trouvent confrontés à de nouveaux enjeux et défis que ce rapport s'efforce de décrypter.
En 15 ans, le chiffre d’affaires du e-commerce en France est passé de 150 millions d’€ à 57 milliards d’€. Ce développement incite les distributeurs à développer des stratégies commerciales dont la force repose sur une fonction essentielle : la logistique. Le B2C réorganise les modèles, et nécessite de nouveaux équipements au plus près du consonnaute, ce qui se traduit par des besoins jusque dans la ville, dans l’univers du consonnaute. Le maillage à maintenir et développer couvre un large spectre d’outils et de surfaces dédiés ou non : de la très grande plateforme (au plus 100 000 m²) au très petit équipement (3 m² voire quelques cm? de boîtes aux lettres), avec des implantations multiples et sur des distances très différentes allant de centaines de kilomètres au hall d’immeuble… le tout étant interconnecté. Le maillage doit se penser en termes de territoires. Quand il y a compatibilité, B2B et B2C logistiques se marient pour répondre à la promesse délai. Pour cela, un mot d’ordre : avoir des sites au plus près du consonnaute. Entre l’agence de l'expressiste, dernier lieu logistique « reconnu » comme tel, et le particulier, des espaces s’intercalent pour ré-optimiser le dernier maillon du transport, gagner en rapidité. Retrait en magasin, en point relais, en drive, ou en consigne, se développent en parallèle des livraisons à domicile. Elles ont leur lot de contraintes, la rareté de l’espace étant la première d’entre elles. Aussi, dans un environnement contraint et concurrentiel, des opérateurs commencent à partager leurs outils (telles que les consignes). Face à cela, des e-commerçants deviennent transporteurs pour avoir leurs propres réseaux mondial et local… Du côté des Franciliens, l’arrière-boutique ou les rayons du magasin deviennent stratégiques pour le city picking. Ce stock urbain amené à se développer doit pouvoir s’agrandir, être déporté, partagé, tout en restant dans la ville. Quant au partage des données de la ville, il profitera aussi à la fonction du transport de marchandises en fluidifiant, optimisant un peu plus les schémas en temps quasi réel.
La localisation des outils doit permettre de desservir le plus de consonnautes dans un rayon et un délai restreints. Au-delà des plateformes logistiques multiformes qu’il convient d’intégrer dans la planification globale, l’urbanisme de proximité de demain devra pouvoir intégrer la logistique dans tout type de tissu immobilier (habitat, tertiaire…) de fonctions (commerces, services publics...) et d’équipements (gares, centres commerciaux…).

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Économie | Commerce et consommation | Économie numérique | Mobilité et transports | Transport de marchandises et logistique

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