Parcours et expériences d'études des Franciliens selon leur origine

Une exploitation de l'enquête « trajectoires et origines »

07 août 2013ContactCorinne de Berny Riche

Parmi les immigrés vivant en Île-de-France, un peu moins de la moitié ont été scolarisés au moins en partie en France. La majorité d’entre eux ont été accueillis dans les écoles, collèges et lycées.

Le niveau d’études des immigrés et descendants d’immigrés résidant en Île-de-France est plus élevé que dans le reste de la France métropolitaine

La population majoritaire obtient des diplômes de niveau plus élevé que les descendants d’immigrés, qui eux-mêmes font mieux que les immigrés scolarisés en France. Une partie importante de ces inégalités sont imputables à d’autres caractéristiques sociodémographiques. Néanmoins, le niveau d’études des immigrés et descendants d’immigrés résidant en Île-de-France est plus élevé que dans les autres régions, tout comme celui de la population majoritaire. Quelle que soit leur origine, les familles franciliennes sont fortement investies dans l’aide aux devoirs. Mais les immigrés et descendants d’immigrés semblent plus « captifs » de l’offre publique sectorisée.

Une expérience plus souvent teintée d’amertume, en particulier en matière d’orientation

L’expérience des discriminations concerne au premier chef les processus d’orientation. La perception d’une forte concentration des élèves d’origine immigrée dans les établissements fréquentés pourrait contribuer à renforcer ce sentiment. Cette perception est plus marquée en Île-de-France que dans les autres régions. Les appréciations portées sur l’établissement fréquenté sont un peu moins positives chez les jeunes descendants d’immigrés, en particulier en termes de sécurité, de réputation et d’égalité de traitement. Aussi ambitieux que les autres élèves, ils apparaissent un peu moins confiants dans leur capacité à réussir.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Société et habitat | Éducation et formation