Tableau de bord des zones franches urbaines en Île-de-France

Rapport d’activité 2013-2014

31 juillet 2015ContactOlivier Mandon

Dans le cadre du Tableau de bord des 26 ZFU et de son Club d’échanges des acteurs économiques des quartiers en difficultés, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), et la Caisse des dépôts et consignations (CDC)  apportent, tout d’abord, leurs réflexions pour accompagner la nouvelle période de la politique de la ville 2014-2020. Ainsi, en vue d’anticiper le nouveau programme national de rénovation urbaine, l‘ANRU, dans le cadre de son guide « consolider la dimension économique des territoires en rénovation urbaine », a mis en exergue la dimension économique à accentuer pour les futurs PRU. L’agence souhaite diversifier les fonctions des futurs quartiers, et ne pas uniquement se focaliser sur une vocation résidentielle. A compter de 2015, la CDC souhaite accentuer ses actions pour une assistance des collectivités dans leur conception globale de projet de développement économique, pour soutenir la création d’activité dans les  territoires, notamment par la sensibilisation à l’entreprenariat en Île-de-France, et enfin pour aider au développement de l’offre immobilière des quartiers. En plus des futures actions des organismes institutionnels, la Communauté d’agglomération Val-de-France met en avant le besoin de définition d’une stratégie globale de développement économique sur l’ensemble de son agglomération et en prenant en compte ses deux ZFU : Garges-lès-Gonesse/Sarcelles et Villiers-le-Bel.  
Ensuite, l’IAU, par l’intermédiaire d’une enquête 2014 auprès des collectivités ayant une ZFU, confirme la dynamique économique des ZFU en termes d’implantations d’entreprises malgré un nombre plus restreint d’établissements utilisant le dispositif (selon l’URRSAF) entre 2011 et 2013. Il reste soutenu avec 1 284 établissements d’entreprise ayant utilisé le dispositif en 2013. Moins élevé qu’en 2011 avec 2 434 établissements, des entreprises sortent progressivement du dispositif ZFU. Les secteurs d’activité les plus représentés sont encore aujourd’hui ceux de la construction, du commerce et/ou des services. Ces derniers peuvent être fortement développés, ceux en direction des entreprises globalement étant plus représentés que ceux aux personnes. La question de l’emploi reste toujours fragile au sein des territoires en difficultés ; les informations peu nombreuses relatées par les collectivités confortent cette problématique, l’enquête révélant un suivi inégal. Les collectivités souhaitent, dans leur ensemble, la poursuite d’une politique d’aides en direction des entreprises composant leur tissu économique toujours fragile. Enfin, le développement économique  des quartiers en ZFU devrait être soutenu par les collectivités dans le cadre d’accompagnements innovants. Ceux-ci peuvent se traduire par un immobilier d’entreprise de mutualisation des services de gestion mais aussi de formation ou d’expertises partagées entre entrepreneurs.
Ces deux volets du Rapport d’activité 2013-2014 annoncent la transition de la politique publique en matière de développement socioéconomique des quartiers, notamment celle des ZFU vers les nouveaux Territoires entrepreneurs. Dès lors, leur développement sera sous l’égide des nouveaux contrats de ville, soit 100 Territoires entrepreneurs en France et 26 en Île-de-France (parmi 1 300 quartiers en politique de la ville au sein de 700 communes en métropole ou 147 en Île-de-France).

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Société et habitat | Politique de la ville