Veille sur les transports à Londres

Des J.O. 2012 à mi-2014

24 octobre 2014ContactFrédérique Prédali, Simon Gloaguen

Pour Transport for London (TfL), l’amélioration de sa santé budgétaire passe par une hausse de ses ressources propres. Selon ses prévisions, le volume des recettes tarifaires devrait augmenter de 62 % d’ici 2021.

Une volonté d’investir davantage dans le réseau de transport, malgré l’échéance passée des jeux Olympiques

Pour 2013, les tarifs des transports collectifs ont encore été revus à la hausse avec une augmentation moyenne de 4,2 %, soit un point de plus que l’indice des prix à la consommation. Malgré les efforts consentis par TfL pour maximiser son efficacité budgétaire, le maire de Londres justifie cette augmentation par la nécessité d’investir massivement dans le réseau de transport. Pour 2014, le maire a été contraint par le gouvernement à limiter la hausse à celle de l’inflation (+ 2,7 %). Par ailleurs, TfL poursuit la rationalisation de ses dépenses, par le biais de mesures d’économies qui devraient totaliser 9,8 milliards de livres entre 2011 et 2018. Sur l’exercice 2013-2014, les économies atteignent le montant de 1,2 milliard de livres. Toutes ces résolutions permettent à TfL et au maire d’afficher une volonté d’investir davantage dans le réseau de transport, malgré l’échéance passée des J.O. Ainsi, aucun projet en cours n’est abandonné, et quel que soit leur montant les nouveaux projets sont plébiscités par l’opinion. Ces investissements en faveur de projets d’infrastructures n’empêchent pas l’autorité organisatrice de continuer en parallèle d’améliorer ses services, quantitativement et qualitativement. Parmi les mesures les plus emblématiques, se trouvent le projet d’ouverture du métro la nuit, ou encore l’introduction de cartes bancaires comme moyen de paiement.

Quelques ombres au bilan de la politique des transports londonienne

Un des points les plus critiqués dans les média est celui du bilan de la sécurité routière, jugé défavorable à la politique cyclable soutenue par le maire du Grand Londres. Une enquête d’opinion réalisée en 2013 à la suite d’une vague d’accidents mortels pour les cyclistes londoniens fait part d’une baisse significative de l’usage du vélo pour les déplacements domicile-travail. Les bénéfices des nouvelles motorisations électriques et hybrides sur la qualité de l’air restent très attendus. Alors que la Commission européenne a envoyé au Royaume-Uni un rappel à l’ordre pour manquement à l’obligation de réduire les niveaux excessifs de dioxyde d’azote, la mise en circulation fin 2013 de nouveaux bus entièrement électriques sur le réseau de la capitale britannique ne parvient pas encore à atténuer le niveau de pollution de l’air. Enfin, les investissements réalisés pour le téléphérique Emirates sont critiqués en raison du faible niveau de fréquentation. De même, les vélos en libre-service inaugurés dans la capitale britannique en 2010 ont essuyé de nombreux reproches du public liés, d’une part, au faible niveau de service de certains quartiers, et d’autre part, au doublement du tarif de l’abonnement annuel.

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