Victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-France

Rapport final de l’enquête 2017

31 mars 2018ContactHélène Heurtel

La neuvième enquête « victimation & sentiment d’insécurité en Île-de-France » a eu lieu début 2017, permettant à un peu plus de 10 500 Franciliens âgés de 15 ans et plus, représentatifs de la population régionale par département, de s’exprimer sur leurs conditions de vie, et plus particulièrement celles qui touchent leur sécurité. Reconduite tous les deux ans depuis 2001, cette enquête s’avère être une source précieuse d’information pour les acteurs concernés en apportant notamment des éclairages sur les caractéristiques propres à certains territoires, types d’espace ou population (hommes, femmes, jeunes…).

Dans cet état des lieux, il y a plusieurs points saillants comme la nette diminution du sentiment d’insécurité. De fortes disparités subsistent néanmoins :

  • l’écart entre les sexes est particulièrement frappant pour ce qui est des peurs (60,8 % des femmes, contre 27 % des hommes) ;
  • la peur d’être seul dans son quartier le soir est bien plus répandue dans l’habitat social ;
  • toujours concernant le sentiment d’insécurité, si les chiffres, globalement, ne sont pas très différents d’un secteur à l’autre, la peur d’être seul dans son quartier le soir est bien plus répandue dans les territoires urbanisés et denses, tandis que les transports en commun inspirent beaucoup moins de crainte auprès des habitants de la Métropole du Grand Paris.

Reste que, face à la menace terroriste, l’inquiétude des Franciliens est bien palpable début 2017, 62,6 % d’entre eux citent le risque d’attentat comme le problème le plus préoccupant pour la société française.

Une amélioration ressort du point de vue des atteintes subies par les Franciliens, particulièrement pour ce qui est des agressions tout venant. A contrario, on peut noter une augmentation des victimes d’agressions sexuelles. Un constat qui est à mettre en relation avec l’ampleur de la lutte contre les violences faites aux femmes, véritable enjeu de société. Mais, en matière de victimation aussi, la situation n’est pas homogène :

  • les femmes restent plus victimes que les hommes, même si la part d’entre elles exposées à des vols ou des agressions a globalement diminué dans l’enquête de 2017. Et les victimes d’agressions sexuelles sont quasi exclusivement des femmes ;
  • être victime d’un vol sans violence ou d’un vol de deux-roues est bien plus fréquent pour les habitants de la Métropole du grand Paris.

Autre constat mis en lumière, les atteintes envers les véhicules sont au plus bas depuis le début de leur mesure (enquête de 2001).

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Société et habitat | Prévention Sécurité

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