Zones d'activités économiques et déplacements

08 octobre 2012ContactJérôme Bertrand, Jean-François Saigault, Cécile Gondard

La géographie actuelle de l’emploi en Île-de-France est le résultat de plus d’un demi-siècle d’expansion économique et de développement des zones d’activités (ZAE). L’accès aux zones d’activités économiques est alors devenu un levier de l’attractivité de l’espace régional.

Des zones d’activités économiques de plus en plus en périphérie de l’agglomération parisienne

Les ZAE bénéficient généralement d’une offre de transport en commun. Mais la plupart des parcs d’activités sont éloignés des gares, rendant ainsi obligatoire une correspondance avec une ligne de bus et des temps de déplacement plus élevés que par voiture. La marche et le vélo sont souvent très pénalisés, en particulier par la prédominance des espaces dédiés à la circulation routière, l’ampleur des emprises de stationnement et par les faibles densités et la dispersion des bâtiments. Les services proposés ne répondent qu’à une minorité de personnes, généralement contraintes de se déplacer en transport collectif faute de disposer de véhicule individuel.
Améliorer cette situation sur les ZAE existantes et en projet nécessite d’agir à la fois sur la planification et l’aménagement urbain des parcs d’activités et sur leurs conditions de desserte. Le développement des ZAE devrait s’appuyer sur de nouveaux principes en matière d’aménagement durable et d’intégration urbaine et environnementale. Ces principes devraient également guider les opérations de réhabilitation des ZAE déjà anciennes.

Promouvoir des plans de déplacements interentreprises (PDIE) plus respectueux de l’environnement et de la santé

Les orientations en faveur d’une mobilité durable pourraient contribuer à la mise en place d’une offre de services multimodale partagée et mutualisée avec l’ensemble des entreprises du parc d’activités. Dans la mesure du possible, ces actions devraient être soutenues par un acteur gestionnaire du site et être accompagnées dans le cadre d’une démarche de type plan de déplacements interentreprises (PDIE). Les pratiques et les besoins des entreprises comme des usagers seraient ainsi mieux appréhendés et les conditions pour susciter les changements de comportement de mobilité seraient réunies. Ainsi, ces nouvelles pratiques de déplacement pourront contribuer à diminuer les dépenses de transport occasionnés par une moindre utilisation quotidienne de la voiture, à optimiser les coûts de transports pour la collectivité, à réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que leurs effets sur l’environnement et la santé, et enfin à améliorer la qualité de vie de ces espaces et des personnes qui les fréquentent.

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