Areski est originaire du Val-d’Oise (Argenteuil, Herblay). Il effectue ses études à Paris et emménage dans le 2e arrondissement, puis dans le 10e près de l’agence de communication BETC, où il commence à travailler. Il suit l’agence lorsque celle-ci s’installe en 2016 à Pantin pour de bonnes raisons : la proximité professionnelle, le dynamisme de la commune, sa vie culturelle, la possibilité de déplacements à vélo et les opportunités immobilières. Areski prospecte de Laumière à Paris, au Pré-Saint-Gervais, en passant par Les Lilas, Romainville, Bobigny, mais c’est à Pantin qu’il s’installe il y a deux ans et demi. En attendant de trouver un bien à acquérir, il loue un appartement meublé au 7e étage d’un immeuble avec vue sur le canal, à 7 min à pied de BETC. Seule « frontière » à sa quête immobilière, le quartier des Quatre-Chemins, à ses yeux trop enclavé, éloigné du centre-ville et, bien qu’en mutation, encore trop peu sûr. Un témoignage qui accrédite la vision d’une ville marquée par une coupure entre un quartier paupérisé à l’ouest des voies ferrées et, de l’autre côté, un centre en fort développement.
« Il existe plusieurs Pantin dans Pantin... »
« Banlieusard de base », les secteurs périphériques de la capitale ne l’ont jamais repoussé, Pantin offrant en outre l’avantage d’une banlieue desservie par le métro, et très praticable à vélo. L’implantation et la qualité de vie pantinoises sont telles que son « centre de gravité s’est complètement modifié » : il ne se rend plus à Paris que tous les trois/quatre mois. Areski déplore l’impact de la gentrification, déjà entamée il y a quelques années de cela, mais renforcée par l’arrivée des « BETCiens » et « néo-Pantinois » : le prix du mètre carré a doublé en dix ans et les familles ne trouvent plus à se loger.
Si Pantin était jusqu’à récemment une destination professionnelle, elle s’affirme désormais comme une commune d’ancrage résidentiel et familial. Plusieurs « bulles » cohabitent : celles des « néo » et des Pantinois historiques, mais une certaine porosité s’opère peu à peu, à travers par exemple les nombreuses instances de participation populaire, la programmation culturelle variée, et les espaces de « rassemblement » : cinéma 104, lieux hybrides tel le Dock B, d’abord enclave BETC au pied des Magasins généraux, aujourd’hui fréquenté par les Pantinois, jeunes, moins jeunes, célibataires, familles. « On ne s’installe pas à Pantin par hasard. Il faut quand même partager certaines valeurs, politiques, écologiques, et être ouvert à la mixité sociale. »
Les plus, les moins
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- Village urbain, esprit de quartier.
- Qualité de vie, calme et convivialité.
- Ville en plein essor culturel et économique.
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- Inégalités sociales et urbaines très marquées.
- Une transformation sociologique qui continue à faire flamber loyers et prix de l’immobilier : en moyenne 6900-7300 euros le m2, notamment dans le quartier Église de Pantin, qui constitue désormais le « triangle d’or » de la commune.