Sevran (93) → Boursonne (Oise) → Pavillons-sous-Bois (93)
Julia (38 ans) et Guillaume (39 ans)
« Une qualité de vie
trop chèrement payée en transport. »
Originaires de Sevran, Julia et Guillaume sont partis se « mettre au vert » avec le projet de fonder une famille. Les parents de Julia, retraités, avaient quitté la Seine-Saint-Denis pour s’installer dans l’Oise. Ils ont donc prospecté naturellement dans ce secteur. Guillaume était directeur artistique dans une agence de publicité située boulevard Haussmann. Julia, infographiste free lance, en télétravail principalement.
Ils réalisent en 2013 leur premier achat immobilier dans le village de Boursonne, à 12 km de Crépy-en-Valois (Oise) : une belle bâtisse qu’ils vont entièrement restaurer, sur 1 000 m2 de terrain. Guillaume se rend à Paris chaque jour pour rejoindre son agence : voiture, TER et métro.
Leurs situations professionnelle et familiale évoluent simultanément. Julia est embauchée par son client qui développe son agence de communication digitale à Paris, dans le 19e arrondissement. Elle alterne une présence sur place deux jours par semaine avec le télétravail, en utilisant les mêmes modes de transport que son mari.
Vivre à la campagne plonge dans « un tout autre état d’esprit », selon Julia. Guillaume prend goût au travail manuel et se lance dans une reconversion professionnelle pour devenir ébéniste. L’espace dont il dispose lui permet d’installer son atelier et de démarrer une activité d’artisan.
Puis Julia attend des jumelles. Sa société, qui ne cesse de grandir, s’installe à Montreuil, requérant sa présence quotidienne. Pendant deux ans, elle devient une « navetteuse » Boursonne/Montreuil… jusqu’à l’épuisement : trois heures de transport quotidiennes sur un réseau TER très dégradé, un « sous-réseau » non prioritaire par rapport à celui du RER B, avec problèmes techniques récurrents et, parfois même, l’impossibilité de rentrer le soir à la maison. Le cadre de vie idyllique devient « trop cher payé ».
Après de vives discussions, (le mari de Julia étant très attaché à son nouveau cadre de vie), le couple se résout à vendre sa maison en 2018 pour revenir en Seine-Saint-Denis. Les environs de Montreuil (Villemonble, Rosny-sous-Bois) restant hors budget, ils trouvent leur nouvelle maison à Pavillons-sous-Bois, commune choisie pour ses multiples écoles et sa desserte à venir par le TZEN. Guillaume installe son atelier dans une petite dépendance et redémarre son activité dans la région. Pour Julia, le temps de transport domicile-travail se réduit à une demi-heure de voiture matin et soir.
Les plus, les moins
+
Espace, verdure, qualité de vie, conditions idéales pour scolariser ses enfants (classes de 20 élèves, environnement calme et bienveillant).
Des équipements municipaux toujours utilisés, même après le déménagement à Pavillons-sous-Bois (piscine de Crépy-en-Valois).
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Aucune improvisation à la campagne. Toute sortie se programme : loisirs, courses.
Pas d’ancrage local possible du fait de la désertification du village : les achats s’effectuent dans les grandes surfaces alentours.
Espace de vie très rétréci : seul contact avec les voisins immédiats.
Réseau TER impraticable : retards et problèmes techniques incompatibles avec les contraintes horaires d’une vie de famille.