Atlas des routes de France (dit atlas de Trudaine)

1745-1780

15 juillet 2019

Échelle : 1/8 800   Format : 82 x 55 cm

En ce milieu du XVIIIe siècle, le pays s'organise et la question de la circulation routière devient une préoccupation forte du pouvoir royal. Il faut améliorer le réseau, rectifier certains tracés et paver certaines portions. Mais cela passe d'abord par une bonne connaissance du réseau. Telle va l'être l'œuvre de Trudaine, qui dresse un état des routes principales du royaume. Les relevés de cet atlas ont été exécutés dans la seconde moitié du XVIIIe siècle sur ordre de Charles-Daniel Trudaine, premier intendant des Ponts et Chaussées (1743), par l'ingénieur en chef Jean-Rodolphe Perronet. L'atlas présente le tracé des grandes routes (royales) existantes ou en projet ainsi que leurs abords immédiats, sur l'ensemble des 18 Généralités ou intendances en place au XVIIIe siècle. Demeurés sous forme manuscrite, superbement aquarellés, les atlas ont servi de base aux techniciens chargés de l'amélioration du tracé des routes royales. L'ouvrage comprend environ 3 000 cartes réparties en 62 volumes. Les planches par elles-mêmes couvrent des bandes de chaussée longues de 6,5 km et larges de 2,5 km, et détaillent la configuration du bâti dans les localités traversées. L'établissement des cartes vise d'abord à rationnaliser des tracés (rectification, élargissement, adoucissement de pentes) encore soumis aux variations de relief ou de parcellaire. Faute de datation précise et de distinction entre projet et réalisation, elles s'affranchissent de tout caractère opérationnel et apportent peu d'éléments visant à une standardisation, mais détaillent des aspects très techniques (par exemple les déblais et les remblais). L'Atlas des routes des environs de Paris est le septième volume de l'Atlas de la Généralité de Paris. Il comporte 11 planches, mais sans tableau d'assemblage : celui qui est présenté a été réalisé spécialement pour notre publication par le cartographe Jean-Eudes Tilloy. L'ensemble, en éventail, évoque les grandes sorties rectilignes de Paris, emprises des futures nationales actuelles. Un autre intérêt de ces plans est que, établis au moment où Paris est limité à la hauteur de ce qui deviendra ensuite l'enceinte dite des Fermiers généraux, ils figurent aussi les futurs arrondissements périphériques créés en 1860, complétant ainsi les donnes rares pour ces territoires.