Diagnostic territorial du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse

Révision de la Charte, sur un périmètre élargi à 77 communes

30 avril 2008ContactBernard Cauchetier, Julie Missonnier, Marie Carles

À sa création en 1985, le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse (PNR Chevreuse) comprenait dix-neuf communes sur un territoire de 25 000 ha. L’IAU îdF, sollicité pour préparer la révision de la Charte du parc, inscrit ce diagnostic territorial dans une démarche de développement durable.
L’approbation de la nouvelle Charte, attendue d’ici 2011, déterminera les actions à entreprendre dans le périmètre du PNR sur une période de douze ans.  

Pour cette analyse, le territoire a été découpé en différents secteurs a priori homogènes : les sources de la Rémarde et de l’Orge, la Rémarde aval, le plateau de Limours, le massif de Saint-Léger.  

L’extension envisagée du Parc renforcera l'étude des sols (pédologie), la gestion forestière et agricole. Le territoire dispose de ressources intéressantes et variées, dont la biomasse (bois-énergie) pour laquelle les filières restent à développer. Les activités agricoles (35 % de terres labourables) et sylvicoles (44 % de forêts) ont bien évidemment un impact majeur sur ce territoire même si cela n’est pas significatif en termes d’emplois. À noter que l’activité équestre se développe.  

Le principal moteur de la croissance de la population sur ce territoire est dû à un solde naturel positif. Les habitants du Parc font partie de catégories socioprofessionnelles en moyenne très favorisées. En contrepartie, il y a sous-représentation des catégories sociales plus modestes et une forte insuffisance de logements locatifs. L’ensemble du territoire manque de services à la personne, de soins, de commerces, même si l’éducation est bien représentée. Le taux d’emploi est faible et deux tiers des actifs travaillent à l’extérieur du territoire. À signaler enfin que les prix des transactions sont très élevés, déplaçant ainsi la pression foncière vers les espaces agricoles.  

Le réseau routier est bien développé et le réseau ferré attractif mais les fréquences restent insuffisantes, tandis que les rabattements sur les gares et les pôles de service par les transports en commun (ou par les transports doux) sont beaucoup trop faibles. Cela se traduit par une utilisation trop systématique de la voiture particulière avec un taux de motorisation record de plus de 1,5 par ménage. 

La révision de la Charte survient à une période charnière pour la Région Île-de-France, qui élabore son nouveau Schéma directeur. Une articulation sera à établir avec les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage), les orientations régionales forestières, la charte régionale de la biodiversité, le plan de protection de l’atmosphère, le plan de déplacements urbains (PDU) de la région Île-de-France… Elle devra enfin prendre en considération les objectifs affichés dans les politiques nationales et communautaire.
L’Institut, à travers une série de préconisations, offre les bases de connaissance et éléments d’appréciation du territoire pour soutenir les décideurs dans la mise en place d'outils propres à assurer l’avenir du Parc.  

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Environnement urbain et rural | Parcs naturels régionaux

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