Emplois et transition écologique

Tome 1. Optimiser le potentiel d’emplois de la transition écologique

26 mai 2015ContactPascale Leroi, Cristina Lopez

La transition écologique se fera, la nature et l’époque semblent nous l'imposer. Mais les trajectoires pour arriver à une économie plus sobre en ressources sont nombreuses. Plus ou moins longues, plus ou moins efficaces. La transition écologique ne sera légitime et réalisable que si elle crée de l'emploi. Si les débats portaient autrefois sur « Combien d'emplois seront créés ? », les questions qui ressortent de la lecture des études et des entretiens sont « Où veut-on aller ? Avec quels moyens budgétaires, quels nouveaux équilibres ? Avec quelles collaborations ? ».

Un potentiel d’emplois qui reste à conforter

La transition écologique peut créer de l’emploi, mais le potentiel est conditionné aux investissements, à l’adaptation des modèles de production et d'affaires des entreprises, à leur compétitivité, à l'engagement humain, à la demande de biens et de services environnementaux. Les estimations des emplois montrent bien que, selon l'ambition des choix et des pratiques en faveur de l’environnement, pour réduire la consommation d'énergie, pour développer les énergies renouvelables, pour appuyer la recherche, les filières dédiées... le nombre d'emplois créés varie de 1 à 10. Pour réussir la transition écologique, une évolution des compétences des actifs est aussi nécessaire. Des désajustements peuvent se produire entre les compétences recherchées par les entreprises pour répondre au marché et les compétences disponibles. Pour anticiper ces nouveaux besoins, appuyer au mieux les actifs dans leur insertion dans l'emploi, adapter le contenu des formations, il est nécessaire d'anticiper et de cerner l’évolution des métiers.

Les régions comme chefs de file

Les politiques publiques jouent un rôle déterminant sur l’ensemble de ces enjeux. Car, si l'augmentation du prix des ressources justifie à long terme la transition écologique, à court terme, c'est principalement le niveau d'investissement public, le cadre fiscal et réglementaire ainsi que la consommation des ménages en « biens et services environnementaux » qui déterminent l'ampleur des transformations. Actuellement, la visibilité sur les engagements publics à moyen et long terme est floue et les possibilités de trajectoires sont encore très incertaines. Mais des démarches pour accompagner la transition, sont déjà en place et tentent d'articuler objectifs de politiques environnementales, développement économique et adaptation des compétences. Elles s'organisent à l'échelle nationale et se déclinent parfois à l'échelle régionale dans des démarches innovantes de prospective territoriale. Les régions jouent, sur tous ces enjeux, un rôle de premier plan car elles sont à la fois chef de file sur le développement économique et la formation professionnelle et acteur de premier plan en matière environnementale. Quelques régions expérimentent des démarches intégrées pour optimiser la création d'emplois de la transition écologique.

Cette étude sera très prochainement suivie d'un tome 2 accompagnée d'une Note rapide  et d’une planche d'infographies sur les emplois et professions de l’économie verte en Île-de-France. Le tome 3, à paraître dans quelques semaines, proposera un état des lieux des perspectives offertes par la transition écologique au regard des spécificités de l’Île-de-France.

 

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