Enjeux économiques pour l’Île-de-France
L’emploi, la résorption du chômage, l’acquisition des qualifications sont, dans le contexte économique d’aujourd’hui, parmi les premiers sujets de préoccupations des Franciliens.
L’économie francilienne présente des zones d’ombre
L’enseignement que l’on peut tirer des années 1990 est que la situation économique de l’Île-de-France est moins assurée qu’elle ne l’avait été dans les décennies précédentes : difficultés à créer des emplois durables, secteurs d’activités en voie d’affaiblissement comme la recherche technologique, la place financière ou l’industrie de la défense. Son ralentissement est attesté dans les statistiques Eurostat où le dynamisme de la région est moins bien orientée que celui de la Randstad, de Francfort ou de Londres. Son principal point noir est le chômage, notamment celui des jeunes.
Une caractéristique essentielle du système productif francilien est son extrême concentration
L’Île-de-France compte aujourd’hui environ 550 000 entreprises dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des services. Le secteur tertiaire ne cesse de se développer : la part des emplois salariés dépasse les 80 % en 1998. Près de 7 emplois sur 10 sont localisés à Paris et dans les trois départements de la proche couronne. Une caractéristique essentielle du système productif francilien est donc son extrême concentration.
La dynamique économique observée sur certains territoires franciliens s’appuie sur des éléments structurants
Durant ces 20 dernières années, la région a perdu 500 000 emplois industriels. Si à première vue le noyau central apparaît peu entamé, de profondes transformations y ont eu lieu. La part des emplois franciliens localisés à Paris est passée de 41,1 % en 1979 à 32,4 % en 1998, tandis que le poids des départements de grande couronne est passé de 23,3 % à 31,5 %. La dynamique économique observée sur certains territoires franciliens s’appuie sur des éléments structurants susceptibles d’exercer, à l’échelle locale, un effet de levier pour le développement économique.
La géographie de l’emploi et des activités est en Île-de-France de plus en plus contrastée
Au début de la décennie, les écarts entre les taux de chômage des communes franciliennes sont très importants. Les plus forts taux sont concentrés dans le quart nord-est de la zone centrale francilienne. Depuis, le chômage s’est considérablement développé en Île-de-France. La cartographie des demandeurs d’emploi cadres ou non cadres fait apparaître des géographies qui rappellent la composition sociale des communes franciliennes.
Peut-on laisser s’installer durablement une tendance à la dualisation des territoires, avec, d’un côté, les territoires « gagnants », attractifs bénéficiant d’un tissu d’entreprises et de services de qualité, et de l’autre des territoires « perdants », avec des activités en déclin, peu de services et parfois confrontés à des problèmes sociaux importants ?
Définir une vision stratégique commune du développement économique de l’Île-de-France
Quelque 6 000 agences de développement font la promotion de leur territoire. L’Île-de-France dispose de nombreux atouts pour attirer investisseurs et entreprises internationales, mais d’autres métropoles savent mieux qu’elle définir une stratégie économique appuyée sur une puissante capacité de communication. De plus, la mise en place de l’euro permet une lisibilité immédiate des coûts, qui constitue un handicap pour les régions moins compétitives. L’Île-de-France doit agir en tenant compte de sa situation particulière caractérisée par de multiples acteurs économiques. Définir une vision stratégique commune du développement économique de l’Île-de-France permettrait de donner davantage de cohérence à l’action des différents intervenants.
Les notions de cohérence sociale, de qualité de vie, de sécurité, de qualité de l’environnement feront, à atouts économiques comparables, la différence entre les métropoles.
Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Économie |
Attractivité et convivialité |
Industries et services