Face aux inondations, les solutions fondées sur la nature (2016)
Dans un contexte de risques croissants liés au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité, l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) soutient la mise en oeuvre de solutions fondées sur la nature en Île-de-France. Ces dernières concernent la préservation, la restauration ou la création d’écosystèmes dans le but d’accroître la résilience des territoires. Ces solutions peu coûteuses, créatrices d’emploi, s’appliquent dans de nombreux contextes, en ville comme à la campagne, en complément d’autres dispositifs plus techniques. Outre leur utilité pour la biodiversité et le climat, elles contribuent aussi à améliorer le cadre de vie et la santé des franciliens. Les textes de ce document sont en majeure partie issus de la brochure « Climat : la nature source de solutions en Île-de-France », éditée par l'ARB îdF avec le soutien de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et du GIS Climat-Environnement-Société à l’occasion de la COP21. Il intègre des mises à jour en référence aux récentes intempéries en Île-de-France.
L’Île-de-France a dû affronter ces dernières semaines des inondations d’une grande ampleur, qui ne sont pas sans rappeler la crue centennale de 1910. Ces dernières sont la combinaison de facteurs climatiques extrêmes, appelés à se multiplier avec le changement climatique, et d’une forte artificialisation des sols urbains et agricoles. Pour faire face à ces risques, les pouvoirs publics plébiscitent le plus souvent des solutions lourdes ou « grises » (construction de digues, barrages, cuves enterrées, systèmes de canalisations, surdimensionnement des installations de gestion de l’eau, casiers, drains, rehaussement des berges, etc.). Bien qu’efficaces, ces solutions sont onéreuses et viennent renforcer l’artificialisation, qui, paradoxalement, est à l’origine des risques d’inondations. Dans ce contexte, d’autres solutions plus soutenables existent. Il s’agit des solutions fondées sur la nature ou infrastructures vertes : elles renvoient à la préservation, la reconquête et l’utilisation d’écosystèmes capables de rendre de nombreux services. Ces solutions fondées sur la nature s’avèrent particulièrement adaptées pour réduire les risques liés au changement climatique1 (pluies diluviennes, sécheresses, canicules). Elles font appel en priorité à l’ingénierie écologique, ou à des « systèmes hybrides » combinant ingénierie écologique et ingénierie civile. Elles peuvent être mises en oeuvre à la fois dans les villes mais aussi en milieu rural. L'ARB îdF soutient la mise en oeuvre de ces solutions à toutes les échelles et accompagne les acteurs publics et privés dans ce sens. De plus en plus d’études montrent que ces solutions fondées sur la nature sont non seulement efficaces pour réduire le risque climatique et améliorer la biodiversité, et sont par ailleurs bénéfiques pour le cadre de vie et la santé des citadins. Enfin elles sont, en coût global, bien souvent moins onéreuses que les solutions grises.
Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Solutions fondées sur la nature (SFN) |
Bâti et biodiversité |
Aménagement et planification