Les effets de la crise

L’industrie automobile, le marché des bureaux, le transport de marchandises et l’immobilier résidentiel

20 août 2010ContactRobert Allio, Christine Corbillé, Renaud Diziain, Lydia Mykolenko, Philippe Pauquet, Thierry Petit

Afin de mieux cerner les effets de la crise financière et économique, l’IAU îdF a mis en place un groupe de travail interne composé d’économistes, d’urbanistes, d’experts des transports, du logement...
En parallèle au groupe de suivi de la conjoncture piloté par la Région Île-de-France et l’Insee, le groupe de travail de l’IAU îdF a entrepris d'analyser les répercussions de cette crise pour un certain nombre de secteurs :

L'industrie automobile

Le secteur automobile connaissait une érosion régulière de ses effectifs et de sa production sous l'effet des gains de productivité et des choix stratégiques de localisation des constructeurs. La crise, avec une forte chute des immatriculations début 2008, a eu pour effet d'accélérer la baisse de l'emploi. En un an, environ 4 000 postes ont disparu.

Le marché de bureaux

L’impact direct de la crise sur l’emploi de bureau serait somme toute limité. Les pertes attendues effaceraient à peine les gains nets d’emplois de 2007 car la tertiarisation de l’économie francilienne a pour effet d’amortir l’impact de la crise sur l’emploi de bureau. Davantage que le recul de la demande, c’est l’excès d’offre qui préoccupe.

Le transport de marchandises

L'activité des transports de marchandises, au cœur des organisations économiques mondialisées, a réagi très fortement aux effets de la crise économique. Elle a été précoce et très forte dans le cas du transport routier avec la perte de plusieurs dizaines de milliers d'emplois en France en 2009, plus tardive dans le cas des modes de transport massifiés, maritime, mais aussi ferroviaire et fluvial.

Le marché immobilier résidentiel

Contrairement à d’autres secteurs de l’économie, la crise qui frappe l’immobilier n’est pas la conséquence directe de la crise financière.
Très perceptible depuis plusieurs années, notamment en Île-de-France, ce qui se passe actuellement sur le marché de l’immobilier ne ressemble pas à la crise de la fin des années 1990. Alors que cette dernière était alimentée par les spéculateurs immobiliers présents sur le marché, la situation actuelle de retournement du marché, repérée avant 2008 à travers la décélération du volume des transactions, résulte de la forte pression de la demande par rapport à une offre largement insuffisante pour y répondre et devenue de plus en plus éloignée des capacités financières des ménages.
L’arrivée de la crise financière n’a fait que précipiter le retournement du marché.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Économie | Emploi | Immobilier d'entreprise | Industries et services | Mobilité et transports | Transport de marchandises et logistique | Société et habitat | Habitat et logement