Variations cartographiques

Cartographes et géomaticiens de L’Institut ont pris l’habitude de travailler en atelier à travers les cafés-carto. Plusieurs démarches exploratoires de création collaborative et d’apprentissage ont été menées dans ce cadre. Elles sont l’occasion de monter en compétences, de tester de nouvelles méthodes, de co-construire des solutions innovantes et efficientes. Cette synergie permet d’enrichir et d’accélérer des projets.

En 2019, les cafés-carto ont exploré l’objet cartographique à travers le prisme du regard et du changement de perspective. Positionner des éléments, localiser des enjeux sur une carte permet d’appréhender visuellement des phénomènes, de les rendre visibles par l’image. Pour être efficace, une carte doit répondre à des codes de lecture et des règles sémiologiques précises, afin que chacun puisse se repérer, s’emparer des problématiques et saisir les messages. Et si nous bousculions les points de vue pour offrir de nouvelles perspectives ? Si nous inversions les codes de lecture, si nous montrions l’invisible, cela modifierait-il notre regard sur l’espace ? En passant du questionnement à l’action, sont nées des réalisations aux résonances multiples : des variations décalées, inversées, orientées ou déformées.

Ces productions font écho à des préoccupations qui nous animent, aménageurs et cartographes : révéler le petit, relier les territoires, montrer les différences et les complémentarités… Si ces variations sont abordées ici de manière plus graphiques qu’opérationnelles, reste qu’elles nous interrogent et confèrent à la carte une nouvelle dimension.