Victimation et sentiment d'insécurité en Île-de-France

Résultats de la deuxième enquête, 2003

01 février 2004ContactHélène Heurtel

Le sentiment d'insécurité s'est modifié : le niveau de préoccupation est en forte baisse, mais les peurs ont peu ou pas évolué.

C'est ce que révèlent les premières analyses d'une enquête réalisée en 2003 auprès de 10 500 Franciliens de 15 ans et plus. Cette enquête, permet de qualifier et suivre l'évolution de l'insécurité.

Premier constat, les données de la victimation enregistrent des évolutions contrastées : d'un côté, une baisse globale du nombre de personnes ayant été victimes d'une agression et des ménages ayant subi des atteintes à leurs véhicules, de l'autre, une hausse du nombre de victimes de vols sans violence.

Deuxième observation : la relation entre victimation et sentiment d’insécurité n’apparaît pas systématique. La peur n’est pas exclusivement liée à l’exposition à la victimation (c'est le cas de Paris) et les caractéristiques urbaines du lieu de résidence comme le profil socio démographique des personnes sont des facteurs qui peuvent avoir une influence sur le fait d’avoir peur ou non.

Le sentiment d'insécurité se mesure en utilisant le taux de préoccupation envers la délinquance (préoccupation " sécurité ") ainsi que différents taux de peurs (peur chez soi, peur le soir dans son quartier, peur dans les transports en commun et peur pour ses enfants).

Cependant, la hiérarchisation des problèmes de société auxquels, d'après les Franciliens, doit répondre le Gouvernement, a évolué : La lutte contre la délinquance a perdu sa place prépondérante en faveur du chômage, et ne concerne plus que 27,8 % de la population francilienne, contre 39,2 % en 2001. Le chômage, en augmentation quasi continue, en Île-de-France, depuis le printemps 2001, arrive désormais, d'après l'enquête, en tête des préoccupations de 37,5 % des Franciliens, devant la délinquance et la pauvreté (27,4 %).

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Prévention Sécurité