La réflexion sur la sobriété immobilière, à savoir augmenter la densité humaine sans augmenter la densité bâtie, n’a jamais été vraiment entamée et les scrupules qui l’ont freinée semblent légitimes. Pourtant, l’idée que la réponse aux besoins en logements ne peut être que quantitative est largement discutable compte-tenu, par exemple, du faible taux d’occupation du pavillonnaire dans certains secteurs de l’Ouest francilien. Réfléchir à la notion de sobriété immobilière et, au-delà, aux questions de fluidité des parcours résidentiels et d’optimisation des usages du logement est plus que jamais nécessaire.
Comment, par exemple, réhabiliter les logements des coeurs de bourg en envisageant des projets intergénérationnels pour des retraités dont le pavillon serait devenu trop grand ou trop difficile à entretenir ? Quelles modalités de cohabitation ou de coexistence favoriser pour ceux qui souhaiteraient rester dans leur logement tout en bénéficiant d’un complément de revenu ? Comment « mettre en confiance » pour favoriser une juste occupation du parc en mutualisant son usage ?