Depuis une dizaine d’années, la population de la région londonienne croît deux fois plus rapidement que celle de Paris Île-de-France, quand celle de la région new-yorkaise baisse depuis 2016. Ces villes-mondes partagent pourtant les mêmes ressorts démographiques : un solde naturel positif, des départs nets de population vers le reste de leur pays et des arrivées nettes de l’étranger. Mais en ce début de XXIe siècle, les retournements de l’économie alliés à une ouverture différenciée sur le reste du monde les affectent différemment.
Paris Île-de-France, Londres, New York : trois villes aux dimensions métropolitaines (cf. encadré sur les périmètres retenus). Trois villes-mondes arrivées à maturité qui se caractérisent toutes, à des degrés divers, par une même « signature » démographique, à savoir un solde naturel positif, des échanges migratoires déficitaires avec le reste de leur pays, mais excédentaires avec le reste du monde. Cette « signature » unique et particulière tient à leur attractivité culturelle et surtout économique, notamment auprès des jeunes diplômés, et aux forces inverses qui naissent des tensions générées sur leur marché immobilier. Cette apparente similitude masque des évolutions très différenciées sur la période récente.
Chiffres clés
+56 000
Nombre de Franciliens supplémentaires en moyenne chaque année de 2007 à 2018
+153 000
Nombre d’habitants supplémentaires dans la métropole londonienne en moyenne chaque année de 2007 à 2018
-100 000
Baisse récente de la population de la métropole new-yorkaise entre 2016 et 2019