Avec la mise en œuvre de l’objectif ZAN au sein de la législation en août 2021, l’État invite les collectivités et aménageurs à protéger les espaces naturels de l’artificialisation et à cesser l’étalement urbain. Les terrains en friche au sein des enveloppes urbaines apparaissent dés lors comme des potentialités soit d’aménagement et de densification, soit de renaturation.
C’est dans ce cadre que L’Institut Paris Region soumet au DSA Projet urbain de mener une réflexion sur le territoire de Seine Aval dans le but d’explorer des possibilités d’aménagements vertueuses pour ce territoire. Le semestre s’ouvre par une semaine intensive qui nous permet d’entrer dans l’épaisseur de ce territoire, d’en déceler ses principales caractéristiques et de comprendre son fonctionnement. Afin d’avoir une vision à la fois spécifique et représentative de ce vaste territoire dans un temps court, nous avons utilisé la méthode du transect. Nous nous sommes répartis sur six transects (cf haut page cicontre) arpentés à pied pour comprendre l’organisation de l’espace, l’occupation du sol, la topographie et appréhender par l’approche sensible ce que serait l’épaisseur du système Seine. Après ces arpentages et leurs mise en commun nous avons aussi eu l’occasion de confronter cette expérience «transversale» avec un arpentage «longitudinal». En effet nous avons eu l’occasion de naviguer sur la Seine entre Mantes et Poissy et d’embrasser ainsi le paysage Séquanien, son rapport aux infrastructures, à l’industrie... A partir de ces deux expériences complémentaires, nous avons produit une carte de synthèse, et avons représenté les principaux enjeux de cette vallée : une organisation ville/nature prédominante ; l’étalement urbain repoussant les activités agricoles sur les plateaux ; les berges de la Seine marquées de son empreinte industrielle... Ces trois observations nous ont permis de nous interroger sur quatre enjeux : l’adaptation du territoire face aux risques naturels ; le devenir du système fluvial sur ce territoire ; la requalification des espaces d’entre-deux présents issus de son morcellement ; la question des différents usages du sol (vivant, habité, agricole) au sein du territoire. Ces questionnements sont le point de départ de nos cinq projets menés par groupe de deux à quatre étudiant.e.s et présentés ci-après.